Plusieurs exciseuses de la ville de Bambari dans la Ouaka (centre), ont décidé d’abandonner définitivement la pratique d’excision pour se consacrer aux activités génératrices de revenue. Elles se sont constituées en groupement communautaire et mènent des actions visant à lutter contre la pauvreté.
Avec leur cotisation mensuelle de 2500 FCFA (environ 4 euros) par personnes, ces exciseuses envisagent renforcer leur caisse, en vue de s’entraider dans les activités génératrices de revenue. Selon ces femmes, les raisons de la persistance dans cette pratique, désormais néfaste, sont d’ordre traditionnel.
L’excision dans la coutume des Banda (ethnies majoritaires de la région de la Ouaka), est un gagne-pain, qui se transmet de génération en génération. Selon une excisée, ces exciseuses réclament une somme de 5000 FCFA (environ 8 euros) pour l’opération.
Cependant, les pertes en vies humaines et les conséquences qui en suivent, sont à déplorer. Avant le démarrage de cette initiative, le centre d’écoute de l’ONG Mercy Corps, a pu éveiller la conscience de ces femmes à travers une séance de formation.
Plusieurs thèmes entre autres, la relance d’une association villageoise d’épargne et de crédit, la législation et le code pénal sur l’excision et la violence morale sur les excisées.
Il convient de noter que ce revirement de tendance est l’œuvre de nombreux travaux de lutte mené de bout en bout par les medias et les acteurs de cette lutte. C’est donc un point gagné et une avancée considérable pour la lutte contre les violences basées sur le Genre en République centrafricaine.