Après quelques jours d’accalmie, le conflit entre deux groupes Anti-balaka rivaux prend une autre ampleur dans la périphérie de Ndjoukou (Kémo). Selon des sources locales, les affrontements du weekend dernier ont été intenses en terme de violences. Ainsi, craignant d’éventuelles représailles, plusieurs habitants se sont réfugiés de l’autre côté de la rive, en République démocratique du Congo.
Cela fait plus de 2 semaines que ces deux groupes rivaux s’affrontent régulièrement. Alors que le conflit avait déjà des répercussions sur la population, les miliciens ont, depuis samedi, commencé à s’attaquer aux civils. A en croire certains habitants, ces hommes armés font du porte-à-porte pour dévaliser la population.
« Ils s’en sont pris à la population »
« Les affrontements entre ces deux groupes rivaux se poursuivent encore. Pour ce 15 octobre, c’était grave. Les combats ont démarré au village Takolo pour gagner le village Ndengou. Par ailleurs, des éléments du chef de guerre Ayoloma s’en sont pris à la population. Ces derniers ont cassé des portes de maisons et ont emporté tous les biens qui s’y trouvaient » a témoigné un habitant du village Ndéngou.
Pris de peur, plusieurs personnes ont dû fuir leurs villages, dans les périphéries de Ndjoukou, pour trouver refuge en République démocratique du Congo. Elles appellent à l’aide.
« Pour l’instant, on se trouve de l’autre côté de la rive, précisément en République démocratique du Congo. Ainsi, nous demandons au gouvernement de venir rapidement en aide à ces populations. C’est depuis longtemps qu’on sollicite le déploiement des Forces armées centrafricaines. Jusque-là, rien n’est fait. Même la Minusca n’a jamais mis pied à Takolo, ni à Ndengou » a déploré un habitant.
Depuis le début du mois d’octobre, deux groupes rivaux Anti-balaka s’affrontent dans la périphérie de Ndjoukou. Selon des sources locales contactées par Radio Ndeke Luka, tout serait parti de la volonté des chefs des deux groupes rivaux à asseoir, chacun, sa domination sur la localité de Ndjoukou et sa périphérie. Ceci, dans le but de racketter la population et de lui imposer des taxes. Des affrontements qui avaient causé, il y a quelques jours, une dizaine de morts, dont 3 civils.