La population de la ville de Birao, dans l’extrême de la Centrafrique se félicite de l’accord de paix signé le 9 octobre dernier, par les deux rebellions en conflits dans la région. Il s’agit de la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) et l’union des forces pour la démocratie et le rassemblement (UFDR). Ces deux rebellions, actives dans la région constituent les pièces maitresses de l’insécurité selon cette population.
Les habitants de Birao voient dans la signature de cet accord, un élément clé pour le retour définitif de la paix dans la région numéro 5 du pays. Pour les femmes, « c’est Dieu qui a essuyé nos larmes, vu que pendant ces évènements, nous avons trop souffert avec nos enfants dans des conditions très déplorables ».
Quand aux jeunes, les plus souvent victimes de ces meurtriers évènements, ils poussent un ouf de soulagement et disent que « les leaders des deux rebellions pensent enfin à la progéniture, car la jeunesse est une pièce de rechange et un moteur de développement ».
Tous ont une seule préoccupation : Le ferme respect des principes de l’accord signé. Ce respect constituerait selon la population, aux préfectures de la région numéro 5 à savoir le Bamingui Bangoran, la Haute Kotto et le Vakaga, de se redonner dans le développement économique.
Cette réjouissance intervient alors que le président de la commission de l’Union Africaine Jean Ping a publié un communiqué le 11 septembre, félicitant l’élan de réconciliation dans le pays et demandant aux deux rebellions de respecter scrupuleusement les engagements pris à savoir, la cessation de toute hostilité, le rétablissement de la libre circulation des biens et des personnes et le respect des droits des populations civiles.
Les affrontements de Bria ont fait plus de 45 personnes tuées, des maisons détruites et d’importants dégâts matériels. Ils ont eu lieu entre les ethnies Goula et Rounga toutes originaires de la Vakaga (nord-est).