Les déplacés de Bria qui ont trouvé refuge dans la ville de Bambari ne croient pas au respect de l’accord de paix signé par les frères ennemis de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) et de l’Union des Forces pour la Démocratique et le Rassemblement, samedi 9 octobre 2011 à Bangui. Ces ressortissants de la Haute-Kotto, exigent le départ sans conditions, des combattants des deux factions rebelles en conflit de la ville de Bria et de toutes les localités sous leurs contrôles dans la Haute Kotto.
Les affrontements entre ces deux rebellions ont fait déplacer en septembre, plus de 5000 personnes, réparties dans les villes de Bambari et d’Ippy. Selon ces déplacés, les deux rebellions ont signé de nombreux accords de paix et n’en ont respecté aucune.
Toutes les personnes interrogées par le correspondant de Radio Ndeke Luka à Bambari soutiennent que la signature de cet accord n’est qu’un arrangement de plus entre rebelles pour leur propre bonheur et intérêt et non pour un véritable retour de la paix dans cette partie de la République centrafricaine.
Pourtant, à Birao (nord de la RCA) on voit la situation tout autrement. Dans cette ville maintes fois attaquée par les mêmes groupes rebelles, on salut plutôt la signature de cet accord. On y voit même un élément clé pour le retour de la paix dans les régions touchées par les rivalités entre ces deux fractions rebelles. Ce sont d’ailleurs les femmes qui sont montées en première ligne pour saluer la signature de l’accord.