Il serait impossible aux habitants de la localité de Bimbo (sud de Bangui) de bénéficier désormais des services municipaux. Le personnel de ladite mairie vient d’entamer ce mardi 18 octobre 2011, une grève illimitée. Il réclame du gouvernement centrafricain le paiement de 37 mois d’arriérés de salaires.
L’entrée en grève de ces 74 employés de la municipalité de Bimbo s’explique par la non tenue des promesses et engagements pris par les autorités concernées.
Selon Christine Bossoua, déléguée du syndicat de la base de Bimbo, « nous avions eu un entretien sans succès avec le patronat au sujet de notre situation. Pourtant, nous générons de l’argent pour la commune, mais c’est la gestion qui reste opaque. Nous sommes d’ailleurs incapables d’inscrire nos enfants à l’école. De ce fait nous ne sommes pas prêts à reprendre le travail tant qu’on n’ait pas perçu 5 mois sur les 37 ».
Ils exigent entre autres : le versement de quote–part sur les impôts à la commune de Bimbo et la prise en charge du personnel communal par la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS).
Par ailleurs, l’autre débrayage concerne le personnel démissionnaire de la Société Centrafricaine des Télécommunications (SOCATEL).
Il organise ce mardi un sit-in devant le département des Postes et Télécommunications à Bangui pour réclamer le versement des 25% des rabattements de leurs salaires y compris le versement des droits légaux d’une partie des démissionnaires.
Selon Jean-Paul Ngassenemo, coordonnateur dudit Collectif, seuls ses frais pourraient leur permettre de répondre à leurs besoins familiaux dont les charges scolaires. A propos, nous avions tenté en vain de joindre l’actuel ministre des postes et télécommunications.
Le Collectif démissionnaire de la SOCATEL avait gagné un procès contre le gouvernement centrafricain dans l’une de leurs revendications.