« Mon ami serait hors de Bangui, ses 3 téléphones ne passent plus, je ne sais à quel saint me vouer, après son enlèvement jeudi dernier par un groupe de militaires à Béréngo (sud de Bangui) ». Il s’agit d’un témoignage pathétique ce jeudi 20 octobre 2011, d’une femme sur les ondes de Radio Ndeke Luka.
Attristée, angoissée, voire bouleversée cette jeune dame, la vingtaine a pris d’assaut la Conférence de Rédaction de la radio tenue dans la matinée de ce jeudi.
Son récit ressemble plutôt un celui d’un Roman policier ou d’un film Western. Dans les faits a-t-elle raconté, « son ami, homme d’affaires Suisse, a débarqué il y a belle lurette à Bangui pour se lancer dans le secteur du gardiennage et de sécurité. Après avoir payé toutes les pièces afférentes à la création et l’exploitation d’une agence privée de gardiennage, il s’est rendu jeudi 13 octobre 2011 à Béréngo, afin de démarrer la formation de ses nouvelles recrues. Or, des militaires avaient déjà investi les lieux à son insu. A peine avait-il commencé la formation que ces derniers ont fait irruption dans la salle et lui ont demandé de les suivre pour un entretien. Ils l’ont conduit au Camp de Roux à Bangui, derrière le Palais de la Renaissance. Depuis mardi dernier (18 octobre) je n’ai plus de ses nouvelles ».
Une explication avancée par la jeune dame en détresse est que « son ami serait soupçonné de former des mercenaires pour perpétrer un coup d’Etat en Centrafrique ».
Une affaire à suivre.