L’alerte est devenue maximale ce vendredi 21 octobre 2011, dans les centres hospitaliers de Centrafrique avec la découverte de 4 cas de polio, virus sauvage, il y a quelques jours à Batangafo (ouest). Le gouvernement centrafricain a lancé de suite une vaste campagne de riposte contre cette maladie, principale cause de handicap moteur.
L’inquiétude émise par les services de santé du pays est que la ville de Batangafo est située à ses frontières avec le Tchad et le Cameroun voisins.
La stratégie mise en place, c’est le passage de porte à porte, des agents vaccinateurs qui ont commencé à sillonner l’ensemble du pays. Il faudra, selon les directives de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé), 3 passages dans un intervalle d’un mois afin de mieux mesurer la portée de la riposte.
Selon docteur Rock Oumbita Mabo, directeur du Programme Elargi de Vaccination (PEV), « l’idée de la campagne est de donner une chance à tous les enfants du pays d’être immunisés contre cette maladie ».
Pour lui, « le vaccin contre la poliomyélite est efficace. Toutefois, lors des passages précédents, certains enfants n’ont pas eu cette opportunité d’en bénéficier, en raison de l’insécurité dans certaines zones de la République Centrafricaine ».
Il faut dire que cette campagne risque de ne pas atteindre, cette fois encore, tous les enfants du pays en raison non seulement de l’insécurité, mais aussi de la saison pluvieuse qui rend impraticable certaines routes de l’arrière pays.