Le Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC), vient de brosser ce lundi 24 octobre 2011, un tableau sombre de la situation sociopolitique et économique de la République Centrafricaine. Il s’agit d’un bilan quasi négatif sur la gestion de l’appareil étatique par l’homme du 15 mars François Bozizé, au lendemain des élections groupées de janvier dernier.
Selon Blaise Fleury Otto, secrétaire général adjoint du RDC et porte-parole de cette formation politique, interrogé par radio Ndeke Luka, « la situation sécuritaire post électoral de la République Centrafricaine inquiète le RDC. Le constat est triste et alarmant. Car nulle n’ignore que l’unité nationale est durablement ébranlée. La stabilité socioéconomique est précaire, la politique de santé publique est inexistante, le système éducatif est en chute vertigineuse ».
D’après Blaise Fleury Otto, « les graves violations de l’intégrité territoriale traduisent l’incapacité du gouvernement centrafricain à protéger son peuple contre toutes formes de menace ou de convoitise politique inavouée. Il est inadmissible que le gouvernement n’ait jamais songé à la sécurité de la population du nord-est en prise aux récurrentes attaques de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA). Les abus les crimes odieux et autres humiliations ont précédé les élections du 23 janvier 2011. Toutes ces pratiques ne pouvaient légitimement donner les voix comptées à l’actuel président de la République Centrafricaine François Bozizé. La cécité politique chronique dont est frappée l’exécutif dans son ensemble et le gouvernement en particulier est d’une extrême gravité ».
Il ajoute que « l’attitude réfractaire de Baba Ladé et celle condescendante du gouvernement sont constitutives d’une atteinte à la souveraineté nationale. Il y a plusieurs années, les rebellions sont devenues une mode de revendication, sinon un fonds de commerce en RCA. La stabilité sociale et politique du pays est mise à rude épreuve depuis l’arrivée de Bozizé au pouvoir. La gestion puérile de l’Etat n’est guerre encourageante et ne peut que conduire le pays dans un gouffre indescriptible. Les multiples crises sociales sont dues à l’insouciance coupable du gouvernement et l’absence d’instaurer un cercle du dialogue permanent. Cette instabilité aux effets pervers est voulue par le gouvernement puisqu’il ne fait aucun effort pour l’éradiquer ».
Signalons que le RDC était l’un des partis politiques de l’opposition à se retirer du processus électoral remporté par François Bozizé et ses alliés.