La Coordination des actions humanitaires (Ocha) pointe du doigt plusieurs difficultés auxquelles sont exposés les habitants d’Ippy, dans la Ouaka. Selon cette agence onusienne, dans un communiqué publié ce 04 février, il s’agit « des violences armées cycliques » ayant occasionné le déplacement massif des populations des localités aux alentours d’Ippy.
Le communiqué de Ocha indique que 40 mille personnes sont dans le besoin d’assistance humanitaire et de protection. Un chiffre qui connaît une augmentation entre décembre 2021 et janvier 2022. Le communiqué souligne que plus de 4 000 personnes sont arrivées et se sont installées sur plusieurs sites dans la ville d’Ippy. Ces déplacés viennent s’ajouter aux 12 000 autres précédemment arrivées, dans des conditions difficiles, sans nourriture et avec un accès insuffisant aux soins de santé et à l’éducation.
Dénuement presque total
« C’est un dénuement presque total : le marché est vide, la population ne peut plus aller aux champs, les femmes et les enfants ont peur », a martelé Denise Brown, Coordonnatrice humanitaire qui s’est rendue dans la localité le 2 février.
Les violences contre les civils doivent cesser
Selon Ocha, cette situation humanitaire est la résultante des violences armées et représailles, laissant ces déplacés dans un état de vulnérabilité sans précédent.
«Toutes les parties au conflit doivent respecter le Droit international humanitaire et arrêter immédiatement toute violence contre les civils…», a déclaré Denise Brown.
Or, le plan de réponse humanitaire pour la RCA signale que plus de 3 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire. Pour le moment, ni le gouvernement ni l’Assemblée nationale n’a encore officiellement réagi à cette situation humanitaire alarmante à Ippy dans la Ouaka au centre de Centrafrique.