La Cour Constitutionnelle centrafricaine a rendu public le 26 octobre son arrêt sur les résultats des élections législatives partielles du 4 septembre dernier. Sur les 14 sièges à pourvoir au législatif, le parti travailliste KNK a sans grande surprise, raflé 8 sièges.
Le parti au pouvoir du Président François Bozizé a réussi désormais à avoir la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Sur les 105 sièges, le KNK en occupe 76. Les 29 autres sièges sont occupés, soit par d’autre partis de la majorité présidentielle, soit par des indépendants.
Cet arrêt de la cour constitutionnelle met un terme à une longue période électorale, toujours contestée par l’opposition démocratique. Celle-ci avait rejeté, après le premier tour du 23 janvier 2011, les résultats, et même refusé de participer à la suite du processus. Elle continue d’ailleurs d’exiger l’annulation pure et simple des résultats en alléguant de fraudes massives.
L’opposition a d’ailleurs mis en place à cet effet, le Collectif des Forces du Changement (CFC). Le Candidat indépendant à l’élection présidentielle, le défunt Ange-Félix Patassé avait créé de son côté une plate-forme politique postélectorale dénommée « Front pour l’Annulation et la Reprise des Elections de 2011 (FARE–2011).
L’objectif visé par le front « est de lutter pour défendre la Constitution de la République, obtenir l’annulation et la reprise des élections groupées du 23 janvier 2011 dans le respect du code électoral et, obtenir la dissolution de la CEI et sa recomposition », selon les documents de base du FARE-2011. Le FARE continue toujours à demander l’annulation des élections de 2011 dans le pays.
Toutefois, depuis le samedi 27 août 2011, il a été réduit au silence après avoir raté un meeting dit de « vérité », à la place Marabéna à Bangui. Les forces de l’ordre avaient investi les lieux et avaient empêché le mouvement de tenir sa rencontre.