Le village Ndangala 4, dans la préfecture de l’Ombella Mpoko, est sous l’eau. Les habitants font face à des pluies diluviennes qui font écrouler des maisons et provoquer l’inondation des champs. Radio Ndeke Luka s’est rendue dans ce village et a constaté le désastre.
C’est une scène de désolation à première vue dans ce grand village, désormais au milieu des eaux. La plupart des maisons se sont écroulées, des arbres, des latrines, des puits et des hectares de champs sont inondés. L’endroit ressemble un lac.
Un peu en profondeur, les maisons sont désertes. Seuls, des porcelets se baignent dans la boue. Devant un puits de 12 mètres de profondeur presque inondé, Pulchérie, âgée de 14 ans, vient chercher de l’eau.
« C’est ce que nous buvons »
« Avant, ce puits était profond mais maintenant qu’il est inondé, l’eau a rempli toute la surface et elle a changé de couleur. Mais, c’est ce que nous buvons », témoigne Pulchérie.
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L’inondation de ce village rend aussi difficile la circulation. Des enfants qui reviennent du puits marchent dans l’eau stagnante, sale et revêtit des algues vertes. Juste à côté, un sinistré démolit le reste du mur de sa maison à moitié écroulée.
« Ma maison était une maison de 5 chambres. Elle mesurait dix mètres de long et était construite avec 70 tôles. Maintenant il ne reste presque rien de tout cela », regrette Crépin, un sinistré.
Les champs ne sont pas épargnés par cette catastrophe naturelle. Igor, père de 2 enfants, a vu ses plantations de taro et de bananes inondées.
« J’ai tout perdu »
« Pour le moment, l’eau a envahi toute ma bananeraie et mon champ de taro. J’ai tout perdu à cause de cette inondation. Ces cultures ne peuvent plus se développer. Elles vont juste fleurir mais elles ne porteront pas de fruits », déplore Igor.
C’est la deuxième fois que cette catastrophe naturelle frappe la localité de Ndangala 4, selon le chef du groupe qui appelle à nouveau le ministère de l’action humanitaire à l’aide.
Besoin de secours
« L’année dernière, nous avions enregistré plus de 200 maisons écroulées. Nous avons saisi le département de l’action humanitaire. Depuis lors, personne n’est venu à notre secours. Cette année, les maisons continuent de s’écrouler. L’inondation continue et nous sommes déjà dans la soixantaine de maisons tombées », se lamente Armand Rock Soabiti, chef de groupe.
Selon des notables de Ndangala, plusieurs dizaines de maisons se sont déjà écroulées et des hectares de champs inondés. Avec cette catastrophe naturelle, les conditions de vie des habitants se dégradent de jour en jour.
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