« Renforcer le processus de paix et la cohésion sociale entre les ethnies Goula et Rounga au Nord-est de la République Centrafricaine », c’est l’objectif que s’est fixé le Conseil National de la Médiation (CNM) de la République Centrafricaine, dirigée par l’ancien Archevêque de Bangui, Monseigneur Paulin Pomodimo.
Le CNM compte organiser à partir du dimanche 6 novembre 2011, une caravane de réconciliation dans les régions du nord-est de la République centrafricaine (RCA), touchée par les récentes crises militaro-politique. La caravane va sillonner les villes de Bria, Ndélé, Sam Ouandja, Birao et Tiringoulou. L’annonce a été faite le 3 septembre 2011 au cours d’un point de presse au siège du CNM à Bangui.
L’activité s’inscrira dans le cadre de l’accord de cesser le feu signé le 08 octobre dernier à Bangui entre l’Union des Forces pour la Démocratie et le Rassemblement (UFDR) et la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP). Ils étaient en conflit dans la ville de Bria (nord-est) où plus de 45 personnes ont été tuées et d’importants dégâts matériels enregistrés.
Une mission précurseur est déjà sur le terrain en vue de prendre des dispositions sécuritaires. La caravane sera composée des leaders de l’UFDR et la CPJP, la Communauté internationale, le Conseil National de la Médiation, les représentants du gouvernement ainsi que les autorités politico administratives des villes concernées.
Selon Paul Boubande, directeur de Cabinet du médiateur de la République, « c’est une activité de sensibilisation, qui va amener la population à prendre conscience de cet accord de cessez-le-feu et surtout favoriser une tolérance intercommunautaire entre les populations ».
Mahamat Zakaria, conseiller politique de la CPJP interrogé par Radio Ndeke Luka, avait affirmé que « cet accord engage notre responsabilité et la population de Bria qui a assez souffert à cause de nous. Nous devons lutter pour la justice et la paix, mais si nous tuons toute la population de la Haute Kotto, notre lutte sera vaine ».
Pourtant, les déplacés de Bria qui ont trouvé refuge dans la ville de Bambari (centre-est) ne croient pas au respect de l’accord de paix signé par ces frères ennemis. Les ressortissants de la Haute-Kotto avaient également exigé le départ sans condition des combattants des deux factions rebelles en conflit de la ville de Bria et de toutes les localités sous leurs contrôles dans la Haute Kotto.
Les affrontements entre ces deux rebellions entre le 11 et le 18 septembre dernier ont fait déplacer plus de 5000 personnes, réparties dans les villes de Bambari et d’Ippy.