Après deux semaines de soins intensifs à l’Hôpital de l’Amitié de Bangui, le conducteur de taxi, qui était agressé par des éléments de la garde présidentielle à la sortie nord de la capitale est finalement mort ce 6 septembre 2011 à l’Hôpital de l’Amitié à Bangui. Son agression avait engendré la colère des conducteurs des taxis et bus qui avaient observé un arrêt de travail le 2 novembre dernier, paralysant ainsi la circulation dans toute la capitale Bangui.
A l’annonce de ce décès, Jean Brice Portdjiane a appelé ses « collègues conducteurs au calme, car les autorités ont tout fait pour sauver notre collègue mais dommage ! Donc je les invite au calme et nous allons très bientôt convoquer une assemblée générale pour voir des conduites à tenir ».
Aucune déclaration du coté gouvernementale n’a été faite pour l’instant. Pendant ce temps, ces conducteurs des taxis et bus entrent dans la seconde phase de leur mouvement de grève. Le syndicat avait décidé d’observer un arrêt de circulation des taxis et bus dès 19 heures à compter de ce lundi 7 au lundi 14 novembre prochain.
L’acte remonte au 29 septembre dernier aux environs de 20 heures où « j’ai été sollicité au niveau de barrière de PK 12 pour une course par deux hommes en tenue militaire et en armes avec des bérets verts et un civil. Ils m’ont demandé de les accompagner pour récupérer 5 sacs de ciments sur la route de Damara (Nord de Bangui). Après avoir conclut le prix de la course, on était arrivé là ils sont censé mettre le ciment en pleine brousse.
On était rentré dans la brousse à quelques 5 mètres de la route, l’autre militaire charge son arme de marque AK 47. Lors que je voulais me tourner j’avais entendu le coup de feu et j’avais senti que j’avais été touché au bras gauche et il avait encore tiré à nouveau et la balle a traversé mes intestins et j’étais tombé et ils sont partis avec ma voiture », avait expliqué à Radio Ndeke Luka le défunt Austin Obam.
La voiture avait été retrouvé abandonner le lendemain dans la ville de Bangui. La victime avait été récupérée par les passants et ramenée à l’hôpital de l’Amitié. Le secrétaire général du syndicat des conducteurs des taxis et bus Jean Brice Portdjane, dans une interview accordée à Radio Ndeke Luka s’était plaint des conditions dans lesquelles ce conducteur de taxi était soigné.
Les conducteurs qui avaient finalement décidé le 31 octobre 2011d’observer un arrêt de travail le mercredi 2 novembre, pour attirer l’attention des autorités centrafricaines sur la sécurité des conducteurs et receveurs des taxis et taxis-bus.
Un mouvement de grève qui avait sensiblement perturbé la circulation dans la ville de Bangui dans la matinée. Mais vers 10h30mn, les membres du bureau du Syndicat des conducteurs et receveurs des taxis et taxis-bus (SCRTB) étaient arrivés à Radio Ndeke Luka pour annoncer l’arrêt de la grève.
Le ministre de la défense nationale qui était en mission à l’étranger avait appelé pour envoyer un médecin militaire pour les soins du blessé. Les autorités en charge de la sécurité nationale avaient également donné des fermes décisions pour prendre désormais en main la sécurité des conducteurs, selon le syndicat des conducteurs des taxis et taxis-bus.
L’enquête ouvert sur la circonstance suit son cours et dans un mutisme total.