A 48h de la célébration du 65e anniversaire de la proclamation de la République centrafricaine, Bangui ne ressemble pas à une ville en fête. Le décor ne reflète pas celui d’un grand événement.
Au centre-ville, à deux jours du défilé qui va marquer le 65ème anniversaire du passage de l’Oubangui-Chari à la République centrafricaine, seuls quelques bâtiments de commerce et bureaux sont en train d’être repeints. Si certains sont en travaux, d’autres ne présentent aucun signe de réfection en prélude à cette fête.
« Rendre la fête plus agréable »
« Nous avons été sollicités pour repeindre certains bâtiments de la ville afin de rendre la fête plus agréable. D’habitude, à l’approche des fêtes, nous gagnons beaucoup de marchés. C’est ainsi que cela se passe », a expliqué Josué, un peintre en plein travaux sur un bâtiment.
La ville n’est pas épargnée par l’insalubrité. Les tas d’immondices sont observés à certains endroits, ce qui agace les passants.
« Cela me chagrine »
« Il n’y a aucun changement. Regardez les édifices publics. Ils sont dans un état de délabrement. Il n’y a rien ! Regardez les routes, de la poussière partout. Mais comment peut-on fêter si rien ne va ? Cela me chagrine », a constaté John, un passant.
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A Ouango dans le 7ème arrondissement, il n’y a pas d’embellissement, signe annonciateur d’un évènement important.
« Deux jours »
« Dans notre secteur, rien n’est peint. Ni les arbres, ni les locaux du marché pour marquer la célébration de cette journée alors qu’il ne reste que deux jours avant le défilé. Comment vont-ils procéder ? La cérémonie du pays sera gaie seulement lors du défilé et de la course des pirogues », a prédit Patricia, une bouchère au marché de Ouango.
Le marché du PK 12, à l’entrée Nord de la capitale, une des parties les plus peuplée de Bangui, est timide. Cette femme qui fait ses courses, ne se préoccupe même pas des festivités du 1er décembre.
« Pas de mouvements »
« Je ne prépare pas la fête parce qu’on ne sent même pas que le pays est à l’approche d’une grande célébration. Il n’y a pas de mouvements. Je suis venue acheter de la viande boucanée mais le prix est trop élevé », a fait savoir Gilberte, une Banguissoise.
Avec la montée des eaux de l’Oubangui, de nombreux Centrafricains s’interrogent s’il y aura la course des pirogues le 1er décembre comme à l’accoutumée.
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