La population de Mala, dans la préfecture de la Kémo, réclament le retour des forces de défense et de sécurité. Ces forces se sont retirées de la ville à la suite d’une altercation avec certains habitants après la mort d’un détenu.
L’absence des gendarmes et policiers à Mala laisse la place à la loi du plus fort. Nombreuses sont les femmes qui subissent des violences conjugales de la part de leurs conjoints. Face à ces difficultés, les victimes appellent Bangui à redéployer les forces de sécurité dans la ville.
Impunité
« Nous sommes régulièrement battues par les hommes. Il n’y a personne pour nous secourir. Quand un homme te bat et que tu portes plainte et lui remets la convocation, il la prend et la déchire. Il ne se présente même pas devant les autorités locales pour répondre de ses actes », a regretté Vanissa Ipangou, une habitante de Mala.
-Lire aussi : Centrafrique : l’absence des FDS plonge davantage la ville de Zémio dans une crise sécuritaire profonde
Par ailleurs, la ville reçoit beaucoup d’éleveurs qui viennent paître leurs bétails. Cependant, les déplacements des bêtes créent des conflits entre agriculteurs et éleveurs. Les autorités communales exhortent, elles aussi, le gouvernement à redéployer les forces de sécurité et de défense dans la ville pour garantir la sécurité de la population.
« Faciliter le retour de la sécurité »
« Je demande au gouvernement et particulièrement aux ministres de la défense, de la sécurité et de l’administration du territoire, de nous envoyer des forces de défense et de sécurité pour protéger la population. Je demande aussi aux ressortissants de Mala, qui sont à Bangui, de prêter main forte pour faciliter le retour de la paix et de la sécurité », a lancé Evariste Dassan, adjoint au maire de la commune de Mala.
Face à cette plainte, la préfète de la Kémo, qui a conduit une mission du CMOP (Comité de mise en œuvre préfectorale) dans la ville, a promis le retour des gendarmes mais sans elle n’a pas donné une date.
« Protection de la population »
« Nous avons constaté l’absence des forces de sécurité à Mala, ce qui donne lieu à beaucoup de cas de banditisme. Nous avons échangé avec la population, le besoin est réel. L’urgence est le retour des gendarmes et policiers dans la localité pour la protection de la population », a affirmé Lydie Georgette Soulou Gahoro, préfète de la Kémo.
Fin octobre 2023, une foule en colère s’en était prise aux éléments de la gendarmerie en poste à Mala. Elle protestait contre la mort d’un détenu, tué par un gendarme en état d’ébriété.
-Lire aussi : Centrafrique : les autorités locales de la Haute-Kotto appellent au déploiement rapide des FDS à Ouandja-Kotto