Les inondations continuent de faire grincer les dents à l’intérieur du pays. Une grande partie de la commune de Ouambé, dans la préfecture de la Basse-Kotto, est complètement inondée suite à la montée du niveau des eaux de l’Oubangui. Selon les autorités locales, des milliers de maisons ont été détruites et plusieurs champs inondés. Les sinistrés, qui vivent dans une situation humanitaire déplorable, appellent à l’aide.
C’est depuis plus de trois semaines que la commune de Ouambé est frappée par les inondations. Il s’agit principalement des villages Tilagbendo, Zangba-centre, Gbaté, Kessé, Yamboulou, Yalingo et Vondo-Ngolimbo. Selon des chiffres officiels, plus de 4.000 habitations se sont écroulées. Les autorités locales se disent dépassées.
« Toutes les maisons sont dans l’eau »
« C’est au moins une cinquantaine de villages qui sont inondés. De Zangba en passant par Gbaté pour atteindre Gbanglonga, toutes les maisons sont dans l’eau. C’est avec les larmes aux yeux que je vous parle. Des champs de manioc, de riz et de café sont complètement submergés. Le niveau des eaux atteint plus d’1 mètre de profondeur », a déploré Clément Ngoko Koumé, 2ème adjoint au maire de la commune de Ouambé.
Dans les différentes localités que nous avons sillonnées, non seulement des maisons d’habitations sont détruites ou inondées, mais plusieurs écoles et centres de santé sont également dans l’eau. C’est le cas du village Tilagbendo.
« Nous ne savons où aller »
« Pour le moment, nos maisons sont totalement inondées et nous ne savons où aller. On ne peut même pas faire la pêche. Nos enfants et nous sommes obligés de dormir dans la forêt. On n’a pas de nourriture, ni de moustiquaires », s’est alarmé Gaëlle Yétikoua, une mère de famille.
A en croire ces habitants, depuis le début de la catastrophe, les sinistrés n’ont reçu aucune assistance. Vu l’ampleur de la situation, des voix appellent à l’aide.
« Les gens pourraient mourir de faim »
« Mes administrés n’ont pas d’abris. Ils s’exposent aux moustiques et à la pluie. Toutes les écoles sont inondées et les élèves ne peuvent pas les fréquenter. Si le gouvernement n’agit pas en faveur de ces populations, beaucoup de gens pourraient mourir de faim », a imploré Noël Loumakouzou, maire de la commune de Ouambé.
C’est pour la 3ème fois que la commune de Ouambé, dans la sous-préfecture de Zangba, subit de fortes inondations. Ce, à l’intervalle de 4 ans. Les 3.000 ménages touchés par cette catastrophe craignent une insécurité alimentaire et une épidémie de maladies hydriques.
-A écouter : Centrafrique : 5 personnes décédées et 3.000 maisons écroulées à la suite des inondations dans le Mbomou