Les jeunes de la ville de Birao (extrême nord-est) issus de toutes les communautés confondues de la Vakaga, ont organisé le weekend dernier dans la ville, une cérémonie saluer la réconciliation entre les factions rebelles de l’Union des Forces pour la démocratie et le développement (UFDR) et celle de la Convention des Patriotes pour la justice et la paix (CPJP). Une réconciliation qui a eu lieu le 10 novembre dernier à Ndélé.
L’objectif de cette cérémonie, est de lancer un message de satisfaction de retour à la paix dans la région. Le message s’adressait aux autorités politiques, aux notables et aux chefs religieux.
« C’était une journée de liesse au bord de la rivière Yata dans un verger situé à 3km de la ville de Birao », a raporté le correspondant de Radio Ndeke Luka dans la région. Il poursuit en disant que « tout le monde se félicite de ce nouvel élan qui témoigne le retour d’une paix définitive dans la région et qui va permettre la reprise des activités socio-économiques ».
Les jeunes qui se sont réunis, se sont sensibilisés et ont pris une ferme volonté de bannir l’esprit de la division, de la haine et du clanisme qui les a longtemps divisés.
La cérémonie qui s’est déroulée de 7h à 15h, « s’est poursuivie jusqu’à tard dans la nuit dans différents quartiers de la ville », a indiqué le correspondant de Radio Ndeke-Luka.
Les chefs de ces deux groupes rebelles ennemis avaient « mangé » dans un même plat le 10 novembre dernier à Ndélé, pour « enterrer définitivement la hache de guerre après plusieurs années de conflits armés ».
Ils attendent toujours le lancement officiel d’une caravane de la paix qui doit sillonner les villes de Bria, Birao, Ndele, Ouadda, Ouadda Djallé, et Sam-Ouandja. Une initiative du Conseil national de la médiation et du gouvernement centrafricain.
Il y a 2 mois, des affrontements meurtriers entre ces 2 factions rebelles avaient fait plus de 45 morts, d’importants dégâts matériels dont plusieurs maisons détruites. Les deux rebellions avaient été signataires des accords de cessez-le-feu de juin 2011 de Bangui et de paix globale de Libreville (Gabon) en 2008.