Les hommes du chef rebelle tchadien Abdel Kader Baba Ladé des Forces Populaires Républicaines (FPR) sont signalés ce 19 novembre 2011 à moins de 10 kilomètres de la ville de Bambari. Selon plusieurs sources contactées par Radio Ndeke Luka, ils seraient en train de commettre différents types d’exactions, principalement contre les éleveurs peuhls.
Leur présence de ces hommes est également signalée dans les localités de Grimari et Kouango, des localités considérées comme les principales zones économiques de la préfecture de la Ouaka.
Il y a quelques jours déjà, un rapport rendu public des autorités locales de la Ouaka et de la commune d’élevage d’Oro-Djonfoune indiquait que « les éléments de Baba Ladé ont pris position dans plusieurs villages et campements, où ils ont extorqué plus de 900 bœufs, des motos des particuliers et une importante somme d’argent ».
Toujours selon ce même rapport, « les activités socio-économiques de la Ouaka et celle de la commune d’élevage d’Oro-Djonfoune sont quasiment paralysées ». Cette situation explique d’ailleurs la hausse de prix de denrées alimentaires constatée sur les marchés de ces localités. L’administration municipale s’inquiète aussi par rapport à son budget de l’exercice 2011-2012, qui risquerait de prendre un coup.
« Les éleveurs sont en débandade, la transhumance reste impraticable, vue que les couloirs sont occupés par ces hommes », a expliqué pour sa part le correspondant de Radio Ndeke Luka. Il faut signaler que ces hommes seraient également entrain d’enrôler de forces les jeunes éleveurs peuhls dans leur mouvement, ont indiqué plusieurs sources. Ceux refusent l’enrôlement doivent payer un lourd tribut.
Pour le moment, la ville de Bambari et les régions environnantes vivent dans une psychose totale. D’aucuns commencent déjà à penser que ces hommes auraient des complices à Bangui, la capitale, vu que des actions armées correctives tardent toujours à venir.
Baba Ladé a affirmé il y a quelques mois à Radio Ndeke Luka, qu’il ne se reconnait pas dans les exactions dont lui et ses hommes sont accusés mais soutenait au contraire « travailler pour protéger les civils centrafricains des bandits armés et coupeurs de route ».