La rébellion de l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR), décide de libérer les enfants soldats, enrôlés dans son mouvement. Une décision prise le weekend dernier, à l’issue d’un accord signé par la représentante spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies pour les enfants et les conflits armés, Radhika Coomaraswamy, en mission en RCA depuis le 16 novembre denier, et quelques mouvements armés. Un calendrier sera très bientôt rendu public pour ramener les quelques 1500 enfants de 12 à 15 ans concernés par cet accord, dans leurs familles.
Cet accord de relâchement des enfants dans les groupes armés concernent notamment les régions touchés par les conflits armés en Centrafrique. La représentante de Ban Ki Moon s’est dit également satisfaite de sa mission en Centrafrique, lors d’une conférence de presse le 21 novembre 2011 à Bangui. Cette mission lui a permis de toucher du doigt la situation des enfants dans les groupes armés.
A l’issu de sa mission dans les régions secouées par les conflits, les trois principaux groupes rebelles actifs dans le pays ont accepté de signer le plan d’action pour le relâchement de ces enfants soldats. Il s’agit de la Convention des Patriotes pour la justice et la paix (CPJP), l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), et de l’UFFR qui se sont déjà engagées dans le processus.
Il faut dire que l’engagement de la CPJP et de l’UFDR étaient intervenues lors de la Caravane de la Paix organisée par la médiation centrafricaine dans la ville de Ndele. Il en était ressorti notamment que des actions devraient être menées en vue de réinsérer ces enfants dans la société.
A cet égard, Radhika Coomaraswamy, s’est engagée « à faire le plaidoyer pour mobiliser les fonds pour la réinsertion des enfants dans les conflits armés en Centrafrique ».
Elle a affirmé par ailleurs que sa mission à Obo lui a permis « de rencontrer les victimes de la LRA, et de constater la terreur que cette rébellion Ougandaise a semé dans cette région de la République Centrafricaine ».
Radhika Coomaraswamy a par ailleurs souligné « la nécessité de cette force de protéger les civils, surtout les enfants dans leurs zones d’opération, et de respecter aussi les procédures opérationnelles standard pour la transmission des enfants enlevés à des acteurs de protection des enfants ».
Lors de ses entretiens avec les autorités gouvernementales, la représentante du secrétaire de l’ONU a souligné la nécessité d’établir des services sociaux et d’assurer la protection des enfants au niveau communautaire. Elle a également encouragé le président de l’Assemblée Nationale, « à ratifier des protocoles facultatifs à la Convention des Droits de l’Enfant d’ici la fin de l’année ».