La situation sécuritaire se dégrade de jour en jour à Zémio dans le Haut-Mbomou. Ces derniers temps, les actes de violence perpétrés par les hommes armés sur la population ne cessent d’accroître. En l’espace d’un mois, au moins 6 personnes ont été tuées. Une situation que dénoncent les autorités locales.
Selon, ancien conseiller économique et social du Haut-Mbomou, la ville de Zémio est toujours en proie à l’insécurité. Il met en cause les éléments de l’UPC, les quels règnent en maitre dans la localité. Selon lui, entre novembre et décembre, au moins 6 personnes ont été abattues par ces hommes armés.
« On a retrouvé 2 corps calcinés »
« Le 16 novembre dernier, un homme a été froidement assassiné à 45 kilomètres de Zémio sur l’axe Mboki. Le 28 décembre, on a retrouvé 2 corps calcinés de pêcheurs. Encore le 31 décembre, un autre homme a été froidement abattu au bord du fleuve Mbomou par un élément de l’UPC. Le même jour, un adolescent qui revenait de l’église a été frappé à la nuque par un individu. Ce dernier a succombé à ses blessures, 2 jours après », a témoigné Parfait Sangouzirani, ancien conseiller économique du Haut-Mbomou.
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En plus de l’insécurité, il est difficile pour la population de cette ville de l’Est de circuler librement à cause des barrières illégales érigées par ces rebelles. Une information confirmée par le sous-préfet de Zémio.
« Toute la population est paniquée »
« A Zémio, presque toute la population s’est réfugiée de l’autre côté de la rive, en République démocratique du Congo. Ces personnes ont voulu éviter les taxes illégales imposées par les éléments de l’UPC. C’est très inquiétant. Vraiment, toute la population est paniquée du fait de cette situation », a certifié le sous-préfet de Zémio.
Depuis près de 10 ans, les forces de défense et de sécurité ne sont présentes à Zémio. Autorités locales et habitants réclament de Bangui le déploiement des forces régulières dans la région pour assurer leur protection.
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