Mise en place d’une force spéciale africaine pour lutter contre la LRA. C’est la décision prise hier mardi par l’Union Africaine à l’issue d’une réunion de son Conseil de paix et de sécurité. Le commandement de cette force spéciale sera installé au Sud Soudan. On ignore pour le moment combien d’éléments composeront la force et quels sont les pays qui enverront des soldats.
En outre l’UA a décidé au cours de cette même rencontre de classer comme «organisation terroriste» l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), groupe rebelle ougandais accusé de meurtres, de viols et d’enlèvements d’enfants en Afrique centrale et de l’Est.
C’est la première fois que l’Union africaine désigne comme «terroriste» une organisation. Cette annonce fait suite à la décision prise par le président américain Barack Obama d’envoyer une centaine de conseillers militaires dans la région pour soutenir les pays d’Afrique centrale qui pourchassent le chef de la LRA, Joseph Kony, et d’autres chefs rebelles.
«Le Conseil de paix et de sécurité de l’UA a décidé de déclarer la LRA groupe terroriste, et demande au Conseil de sécurité des Nations unies de faire de même», a déclaré Ramtane Lamamra, commissaire au Conseil de paix et de sécurité, à l’issue d’une réunion consacrée à la LRA.
L’annonce d’une force spéciale de l’Union africaine intervient quelques semaines après la décision des Etats-Unis de déployer dans la zone LRA une centaine de soldats américains pour appuyer les armées des pays concernés dans la traque et la capture de Joseph Kony. En 2001 les Etats-Unis avaient déjà placé la LRA sur la liste des groupes terroristes.
La LRA, qui dit être une organisation cultuelle, est apparue dans le nord de l’Ouganda au cours des années 1990. Elle est accusée d’avoir tué, enlevé ou mutilé des dizaines de milliers de personnes. Chassée d’Ouganda, elle se signale depuis quelques années en RDC, en Centrafrique et au Sud soudan.