Un véhicule de la Minusca a sauté, ce 15 janvier, sur une mine au village Mbiwaï à 45 kilomètres de Paoua dans Lim-Pendé (Nord-ouest). Selon la mission onusienne en République centrafricaine, le bilan fait état d’un casque-bleu tué et de cinq autres blessés, dont 2 grièvement.
Selon la mission de l’Onu, les victimes faisaient partie d’une patrouille du contingent camerounais qui assurait l’escorte d’une équipe de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Le véhicule a quitté le village Kowone pour se rendre à Paoua lorsqu’il a roulé sur un engin explosif.
Menaces fatales
Sur son compte tweeter, la cheffe de Minusca, Valentine Rugwabiza a condamné l’utilisation des engins explosifs qui, selon elle, constituent des « menaces les plus fatales à la protection des civils, à l’acheminement de l’aide humanitaire et aux activités des habitants les plus affectés ».
Pour sa part, le Secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, dans un communiqué, a appelé les autorités centrafricaines à ne ménager aucun effort pour identifier les auteurs de cette attaque et les traduire en justice. M. Guterres a réaffirmé la solidarité de l’Organisation des Nations-Unies avec le peuple et le gouvernement de la République centrafricaine.
Depuis près de trois ans, certaines régions de l’Ouest et du Nord-ouest de la RCA sont jugées dangereuses en raison de l’implantation des mines sur les axes routiers par des hommes armés. Cette situation a fait que l’axe routier Bocaranga-Bozoum est resté depuis plusieurs mois impraticable et paralysé.
Malgré les nombreuses opérations de déminage menées par la Minusca et l’armée nationale, la présence des mines demeure un réel danger dans plusieurs régions du Nord-ouest et de l’Ouest.
Lire aussi : Centrafrique : 3 casques bleus de la Minusca tués dans l’explosion d’une mine dans le Nord-ouest