Les conditions de vie de la population de Ouadda, localité située à 200 kilomètres de Bria, dans la préfecture de la Haute-Kotto, ne cessent de se détériorer. En plus d’une situation humanitaire préoccupante, l’accès à l’éducation y reste un défi.
Secouée par des conflits armés à répétition, la sous-préfecture de Ouadda peine à se relever. L’insécurité, le difficile accès à l’eau potable, aux soins de santé et à l’éducation de qualité sont les défis auxquels font face les habitants.
Face aux multiples lamentations de la population, une mission composée des autorités préfectorales, de la Minusca et de certaines agences des Nations-Unies a été dépêchée du 19 au 28 janvier dans la ville. L’objectif est de toucher du doigt les problèmes et d’envisager des solutions. Pour le préfet de la Haute-Kotto, Evariste Binguinendji, le gros défi reste la sécurité.
Inquiétude sécuritaire
« C’est vrai que la Minusca à une présence militaire à Ouadda mais en petit nombre. Il sont positionnés à l’aérodrome, à 17 kilomètres de la ville, alors qu’il y a encore des groupes armés qui se trouvent dans la ville. Nous verrons comment les troupes onusiennes pourront revenir ici au centre, les Faca vont arriver et les gendarmes aussi », a indiqué le Préfet.
Lors de cette mission, le Programme alimentaire mondial (PAM) a distribué 21 tonnes de produits alimentaires à près de 4.000 personnes. Des fournitures scolaires et des matériels pédagogiques ont été également remis aux enseignants par la Minusca.
Des besoins énormes
« Nous souffrons énormément. Nous demandons au projet Réduction des violences communautaires de nous construire des forages, des bâtiments scolaires et des hôpitaux. Nous voudrions qu’on nous installe un réseau téléphonique. Nous avons aussi besoin des semences. Les frontières du Soudan sont fermées, donc nous demandons au gouvernement centrafricain de faciliter l’acheminement des marchandises ici », a énuméré Germaine Lessendji, conseillère municipale de Ouadda.
En réponse, la Minusca a promis d’apporter des solutions aux requêtes des habitants. Cependant, elle n’a pas donné de précisions sur la modalité d’aide et le calendrier.
Malgré une situation sécuritaire encore instable, de nombreux habitants de Ouadda, qui avaient fui les violences armées pour trouver refuge dans les localités voisines, commencent à regagner leurs habitations.
-Lire aussi : Centrafrique : plus de 1500 retournés de Bocaranga appellent à l’aide