La 33e réunion du comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale s’ouvre lundi 5 décembre 2011 à Bangui, capitale de la République centrafricaine. Pendant 5 jours, il sera question de faire un état des lieux de la situation géopolitique et sécuritaire en Afrique Centrale. Elle permettra également de prendre des mesures pour prévenir et consolider la paix dans la région.
Les principaux points qui seront débattus concerneront l’éradication de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Kony, la piraterie maritime dans le Golfe de Guinée, la sécurité transfrontalière et les conflits dans la région.
Au cours de sa conférence de presse qu’il a animé le 3 décembre au ministère des Affaires Etrangères à Bangui, le Représentant du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’Afrique Centrale, Abou Moussa a indiqué que « la recherche de la paix ne se fait pas à seul ». Il faisait allusion aux multiples accords de paix signés par les rebellions en Centrafrique sans suite favorable.
« La recherche de paix et de sécurité ne se résout pas par une seule équation », a dit Abou Moussa, qui pense que les négociations entamées en ce moment par la médiation centrafricaine, permettra de d’avoir une issue pacifique des crises dans le pays.
Conscient de la délicatesse des négociations, le Représentant de Ban Ki Moon pour l’Afrique centrale se veut pour illustration « la situation au le Libéria que j’ai eu personnellement à gérer, nous avons eu à signer 14 accords avant d’arriver à Madame Johnson que tout le monde devrait connaitre ».
Se montrant prudent, Abou Moussa a dit ne pas vouloir « arriver à la situation de Libéria en Centrafrique, mais c’est un exemple pour montrer que ce n’est pas aussi facile dans les négociations pour une paix durable, mais nous souhaitons tous un retour de paix en Centrafrique et dans la région ».
Le diplomate onusien s’est dit aussi fortement touché par la présence de la rébellion tchadienne de Baba Ladé en Centrafrique causant des exactions sur la population.
« Je suis plus touché de voir que même certains groupes qui ne sont pas centrafricains sévissent dans le pays et causent des exactions sur les paisibles populations civiles », s’est-il indigné.
Pour la situation de Baba Ladé, le Représentant du Secrétaire Général des Nations Unies pour l’Afrique Centrale a affirmé que « nous allons continuer les négociations pour que ce groupe puisse rentrer chez lui ».
Rappelons que c’est pour la deuxième fois que cette réunion se tienne à Bangui. La première avait eu lieu en Août 2002.