La saison sèche qui démarre s’annonce très rude cette année en Centrafrique. De la ville de Berberati à Bambari en passant par Bangui, fraicheur, poussière et chaleur rivalisent par leur agressivité sur population et leurs biens. Et, la production agricole en pâtit déjà, selon les techniciens centrafricains de l’agriculture.
La saison sèche de cette année a commencé en début du mois de novembre. Après quelques mois semaines, elle est déjà redoutable comme jamais.
Dans la préfecture de la Ouaka au centre du pays par exemple, l’alternance brusque entre fraicheur et chaleur ont obligé les autorités locales à mettre en garde les populations contre le phénomène des feux de brousse. Le climat actuel est caractérisé par un vent très frais soufflant du nord vers le sud, allant de 20 heures à 9 heures le matin, suivi d’un soleil et d’une chaleur caniculaire de 10 heures à 15 heures. Des mesures de prévention sont envisagées pour protéger les forêts et éviter les feux dévastateurs.
Les rivières et marigots n’ayant pas assez rempli leur lit pendant la saison des pluies commencent à tarir. Les herbes sont bien sèches dès le début de cette saison. Chez beaucoup de personnes, on assiste à la sécheresse des peaux, les fissures des lèvres et l’apparition du rhume.
Cependant à Berberati dans la préfecture de la Mambéré Kadéï, la chaleur et le froid se disputent le jour et la nuit en ce début de saison sèche. Cette situation entraine déjà des conséquences fâcheuses sur la production économique à l’exemple de la rareté du manioc sur le marché.
Seulement, dans cette zone diamantifère, les vendeurs de friperie se frottent les mains. Ils vont pouvoir écouler plus facilement leurs marchandises.
Rappelons que la ville de Boali est la première victime de la saison sèche de cette année en Centrafrique. Une bonne partie du site de reboisement de la ville a été ravagé le 5 décembre par un incendie d’origine inconnue. Cette situation est très fréquente pendant la saison sèche dans le pays.