Alors que le monde célèbre la Journée mondiale de la radio, certaines localités de la République centrafricaine n’y ont pas encore accès. C’est le cas notamment de la ville de Ouadda, dans la Haute-Kotto. Cette localité s’informe de façon traditionnelle et souhaite avoir l’accès à l’information.
Face aux difficultés qu’ils éprouvent pour avoir accès aux informations depuis des années, les habitants de la ville de Ouadda, dans la Haute-Kotto, demandent au gouvernement de leur offrir cette possibilité.
Dans cette partie de la République centrafricaine, il n’y a ni station radio ni réseau téléphonique depuis la création de cette sous-préfecture.
S’informer à l’ancienne
En vue de rester en contact avec d’autres localités, les habitants de Ouadda emploient la vieille manière afin de s’informer. C’est ce qu’explique Pouillaude Mapouka, maire de la ville.
« On continue d’écrire des lettres pour envoyer via des commissionnaires. Il n’est pas toujours rassurant que le message puisse parvenir au destinataire. Ensuite, si la personne accuse réception de la note, alors elle pourra aussi te répondre. C’est ainsi que cela fonctionne ici. Il nous faut être à Bria pour suivre Radio Ndeke Luka. C’est un réel problème pour nous », rapporte le maire.
« Nous sommes coupés du monde »
A en croire Fatimé Annie Collette, présidente de l’Organisation des femmes centrafricaines (OFCA) de Ouadda, faute de radio, la population ne peut même pas être informée de ce qui se passe dans son pays.
« Il nous est très difficile de suivre ce qu’il se passe dans le pays. Comment pourrait-on savoir s’il y a un décret présidentiel ou des arrêtés ministériels ? Nous ne savons rien des actions du gouvernement ici à Ouadda », déplore-t-elle.
Aujourd’hui, les yeux des habitants de cette ville sont tournés vers les responsables des radios privées en espérant voir l’installation des antennes de relais dans la localité. Pour eux, ces instruments d’information et de communication, une fois installés, vont leur permettre d’être sensibilisés sur la citoyenneté et leur permettre aussi d’exprimer leurs besoins humanitaires.
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