« Corruption tous contre le Non », c’est la thématique principale de la journée internationale de lutte contre la Corruption, célébrée ce 9 décembre 2011 par les pays membres de l’Organisation des Nations Unies. En Centrafrique, une conférence débat, et des prestations artistiques et culturelles, sont les principales manifestations, notamment à l’Université de Bangui, cette journée internationale. Le slogan retenu : « Pas de corruption dans mon école ».
Un slogan d’actualité. En effet la corruption dans le monde scolaire et universitaire défraie régulièrement la chronique en Centrafrique. Surtout quand il s’agit d’examens et de concours. L’idée la plus généralement répandue est que pour passer en classe supérieure, ou être admis à un examen quelconque (certificat, brevet, baccalauréat…), il faut généralement « passer à la caisse ». Il est symptomatique d’ailleurs, qu’à sa prise de fonctions au ministère de l’Education Nationale, l’actuelle responsable de ce département, Mme a déclaré vouloir « mettre fin à la corruption dans le milieu scolaire ».
Sur le campus universitaire de Bangui, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Faut-il en rire ou en pleurer ? Quand on parle de MST au sein de l’Université, on fait allusion aux « moyennes sexuellement transmissibles ». C’est tout dire.
« Ce n’est pas possible d’éradiquer totalement la corruption en ce moment à l’Université de Bangui, mais on peut seulement diminuer de quelques crans son envergure », a affirmé Fanti Matou Mbolo, étudiante en année de maitrise en Sociologie.
Pour Florian Lazare Ndikoloum Kianzi, étudiant en année de licence en Economie, « le maigre salaire et le mauvais traitement des enseignants du Supérieur restent des facteurs favorisant la corruption à l’Université de Bangui ».
A l’occasion de cette journée, le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki Moon, a rendue publique une déclaration présentée en Centrafrique par le représentant résident du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), Bo Shack.
Dans son message, Ban Ki Moon invite « à prendre les mesures qui s’imposent, pour endiguer la Corruption, laquelle handicape le progrès social, et engendre ainsi des inégalités »