Les conditions d’études au Lycée de la ville de Mbaïki dans la Lobaye (Sud), sont loin d’être réunies. Selon le correspondant de Radio Ndeke Luka dans cette ville, les enseignants font défaut. Ceux qui sont affectés dans cet établissement préfèrent rester à Bangui et négocier avec les responsables du ministère de l’éducation nationale, afin d’être affectés ailleurs.
Pour pallier le manque de professeurs, les autorités académiques de la préfecture sont obligés de faire appel à des professeurs vacataires, recrutés souvent la formation et les compétences nécessaires. A cela s’ajoute l’insuffisance en tables-bancs.
Toujours selon le correspondant de la radio actuellement, il n’y a que deux enseignants titulaires pour tout l’établissement. Un pour dispenser les cours d’Anglais, un autre pour les cours d’Education physique et sportive. A eux deux, ils assurent les cours la 6e à la Terminale.
Jules Blaise Feïmong, proviseur du Lycée, a confié au journaliste avoir mené toutes les démarches possibles auprès des autorités en charge de l’Education nationale à Bangui pour l’envoi d’autres professeurs, mais « les démarches sont restées sans suite. Je suis obligé de faire appel à des vacataires pour venir nous donner un coup de main ».
Pour tout argument, les enseignants refusant de servir à Mbaïki avancent comme argument que « la ville de Mbaïki n’est pas une ville à circuit économique fort ».
Il faut rappeler à cet égard, que le ministère de l’Education nationale avait pourtant prévu et annoncé des sanctions pour tout enseignant « qui ne rejoint pas son poste à temps, ou qui refuse de s’y rendre ».
Au manque de professeurs, s’ajoute celui des table-bancs. Pour y remédier, les deux grandes sociétés d’exploitation de bois de la forêt équatoriale de la Lobaye, la SCAD et l’IFB, ont mis à la disposition du lycée, des planches pour la fabrication de plus de 250 table-bancs.
Toutefois, l’acheminement des planches jusqu’à Mbaïki pose problème. C’est ainsi que, saisissant l’occasion de sa rencontre avec le correspondant de Radio Ndeke Luka à Mbaïki, Jules Blaise Feïmong le proviseur, a lancé « un vibrant appel à toutes les personnes de bonne volonté de nous aider à acheminer ces planches jusqu’à Mbaïki ».