17 parents sur 100 continuent d’infecter les nouveaux nés par le virus du VIH/Sida en Centrafrique. La prise en charge pédiatrique reste très faible. C’est le constat fait et un rapport présenté par les professionnels de santé le 18 mai 2010 à Boali (95 km au nord de Bangui). C’est à l’occasion de la revue annuelle du programme PTPE (Programme de la transmission Parents-Enfants).
Selon Mme Berthe Ndouba, responsable de formation et de l’information à la direction de lutte contre le Sida en Centrafrique, le programme PTPE n’a pas couvert successivement ses plans d’action à cause de la méconnaissance du programme par certains de ses cadres. Le manque de ressources financières, humaines et d’infrastructures sont autant dobstacles qui, si elles sont surmontés, pourront aider à atteindre les termes du programme.
En vue de ces faiblesses, le ministère de la santé publique a adopté et mis en place depuis 2007 un plan de passage à l’échelle qui consiste, selon Docteur Marcel Mbéko-Simaléko, un des responsable du programme, à mettre des sites de suivi et traitement des femmes séropositives enceintes en place afin d’éviter la transmission parents-enfants.
A l’issue de cette rencontre de Boali, le plan de passage à l’échelle a été révisé et s’est fixé un objectif : Génération sans Sida à 2015. Par rapport à sa réalisation, le ministre de la santé publique André Nalké Dorogo affirme que cela dépend non seulement d’un volet thérapeutique mais aussi communicationnel de tous.
C’est depuis 1986 que les premières actions de lutte contre le VIH sida ont été lancées en République Centrafricaine. Seulement elle demeure le 1er pays le plus touché en Afrique centrale et 9e du rang mondiale, avec un taux de prévalence de 6%.