Les travaux de la 33e Réunion du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC) ont pris fin jeudi 8 décembre 2011 à Bangui, en République Centrafricaine, par l’adoption d’une Déclaration sur une feuille de route contre le terrorisme et la non-prolifération des armes en Afrique centrale.
Face aux défis qui interpellent les Etats membres en matière de sécurité, le Comité est persuadé que cette feuille de route « contribuera à renforcer la coopération douanière, militaire, policière, économique et sociale établie dans les accords bilatéraux, multilatéraux et les mécanismes institutionnels » en vigueur.
La Déclaration met l’accent, entre autres, sur le renforcement des échanges d’information entre les services de renseignements des Etats membres. Elle insiste également sur la nécessité d’élargir le champ opérationnel de la feuille de route à d’autres Etats voisins non membres de l’UNSAC. Le document évoque par ailleurs l’urgence d’un instrument juridique commun de prévention et de lutte contre le terrorisme et la non-prolifération des armes de destruction massive en Afrique centrale.
Ces propositions font partie des mesures à prendre pour garantir la mise en œuvre de la feuille de route a l’échelle nationale, régionale et internationale. Dans ce chapitre, le Comité a sollicité l’appui du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), du Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique (UNREC) ainsi que celui du Comité contre le terrorisme établi suite à une résolution adoptée par le Conseil de sécurité des Nations Unies le 28 septembre 2001.
Le Comité invite aussi ses Etats à renforcer la coopération internationale avec d’autres Etats et institutions pertinentes ayant une forte expérience en matière de prévention de la lutte contre le terrorisme et la non-prolifération, y compris le Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme (CAERT), une structure de la Commission de l’Union africaine inaugurée en octobre 2004 et basée à Alger (Algérie).
En dehors de l’épineuse question de la piraterie maritime dans le Golfe de Guinée, l’insécurité transfrontalière, les violences armées, le terrorisme international, le crime organisé, les menaces constantes des mouvements rebelles et extrémistes, la prolifération des armes et leur détention par les acteurs non étatiques, ont alimenté les débats lors de la 33e réunion de Bangui, qui a pris fin un jour plus tôt, en raison du travail préparatoire fécond réalisé par le Comité des experts du 5 au 7 décembre.
L’Angola, le Burundi, le Cameroun, la République Centrafricaine, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la République démocratique du Congo, le Rwanda, Sao Tomé et Principe, le Tchad ont participé à cette session.
La prochaine Réunion ministérielle de l’UNSAC aura lieu à Bujumbura, la capitale du Burundi, durant le premier semestre 2012. Le Comité a aussi décidé que Brazzaville (Congo) abritera la 35e Réunion, qui sera marquée par la commémoration du 20e anniversaire de l’UNSAC (décembre 2012).