Placé en détention préventive le dimanche 04 mars, Crépin Mboli-Goumba a été mis en liberté provisoire dans la matinée de ce mercredi. Accusé d’outrage à magistrats à la suite d’une déclaration faite à la presse fin février, l’opposant devra de nouveau se présenter à la barre le 13 mars prochain.
Crépin Mboli-Goumba a comparu, mercredi matin, en citation directe au tribunal de grande instance de Bangui. Il est accusé d’outrage à magistrats après une déclaration faite à la presse le 21 février dernier.
Lors de l’audience, ses avocats ont demandé sa mise en liberté provisoire, le renvoi du procès à une autre date et la tenue d’une audience publique. Les juges ont accédé aux exceptions soulevées par Me Nicolas Tiangaye et ont renvoyé le procès au 13 mars.
Satisfaction de la défense
« Ma réaction est une réaction de satisfaction. Je voudrais ici rendre hommage au tribunal qui a accédé à cette demande de mise en liberté provisoire. Je pense que c’est à l’honneur de notre justice. Je pense également que le procès qui va se dérouler le 13 mars, le sera dans la sérénité pour que triomphe la force du Droit sur le droit de la force », s’est réjoui Me Nicolas Tiangaye, un des avocats de Crépin Mboli-Goumba.
En liberté provisoire, certains droits de Crépin Mboli-Goumba sont restreints. Il ne peut sortir du périmètre de la ville de Bangui et ne peut faire de déclarations à la presse jusqu’à la tenue de son audience.
Crépin Mboli-Goumba avait été arrêté, dimanche 4 mars, à l’aéroport international de Bangui alors qu’il s’apprêtait à prendre un vol pour Douala au Cameroun. Après une brève audition au commissariat du port Amont, il a été conduit à l’Office central de répression du banditisme (OCRB) où il sera maintenu en détention préventive durant 72 heures.
Un jour après son interpellation, le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Bangui a indiqué que l’opposant, en sa qualité d’avocat, a tenu des propos diffamatoires contre certains avocats devant la presse. Ces propos ont été qualifiés « d’outrage à magistrats ». Son arrestation avait suscité une vague de réactions tant dans le milieu politique qu’au sein de la société civile. L’ordre des avocats a même décidé de boycotter les audiences dans les juridictions nationales en guis de protestation.
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