« Les prévenus ont aussi droit à un traitement digne et humain ». C’est la principale leçon que le Projet de renforcement de l’Etat de droit (PRED) veut le personnel pénitentiaire des Maisons carcérales de Bossangoa retienne par-dessus tout. Ces gardiens de prison viennent de finir le 13 décembre 2011, une formation sur le droit des détenus et la gestion de leurs dossiers judiciaires. Il s’agit de protéger ces derniers contre les traitements inhumains dont ils font souvent l’objet. Il s’agit aussi de mettre les prisons de Bossangoa aux normes internationales.
Cette formation fait suite à celle qui s’est déroulée à Bangui au début de ce mois de décembre 2011. Le constat établi révèle que l’administration pénitencière de Bossangoa est confrontée à d’énormes difficultés, et ce sont les détenus qui en subissent les conséquences. « Les détenus sont privés de sortie toute la journée, certains sont devenus des domestiques chez certaines autorités de la localité. A cela s’ajoute le vol de certains matériels de la maison d’arrêt, offert par des ONG de défense des Droits de l’Homme», a déploré le PRED.
Cette situation est la résultante d’un manque de formation des agents. La majorité d’entre eux est issue des rangs des Forces armées : d’autres de la police nationale. Aucun n’est à proprement parler qualifié dans le domaine de la protection des détenus.