Le manque d’eau potable à Salo commence à inquiéter les habitants. Cette ville ne dispose ni de puits améliorés ni de forages. Face à ce manque, la population consomme l’eau de sources. Mais cela n’est pas sans conséquences car l’on constate une montée de maladies hydriques dans la ville.
Cela fait plusieurs années que la ville de Salo ne dispose ni de puits ni de forages. Les habitants sont obligés de boire et d’utiliser l’eau de source et de rivière. Cependant, d’après les constats de nombreux consommateurs, des enfants et des adultes présentent des signes de maladies dues à la consommation d’eau impropre. L’inquiétude gagne de plus en plus les habitants.
« C’est seulement Dieu qui nous protège »
« L’eau de source que nous buvons n’est pas potable. Parfois la pluie entraîne des déchets et d’autres saletés dans cette rivière. Cela fait que nos enfants souffrent de maladies hydriques telles que des vers intestinaux et autres symptômes. Ici à Salo, c’est seulement Dieu qui nous protège », déplore Sylvie Limbona, une mère de famille.
Le chef de centre de santé de Satouba, Christian Aimé Kiba, confirme les conséquences de consommation de l’eau insalubre sur la population de Salo.
«Les principales pathologies que nous enregistrons lors de nos consultations sont des cas de diarrhées et de paludisme. Ces maladies proviennent davantage de la consommation d’eau sale », fait-il savoir.
Des difficultés techniques
L’Agence nationale de l’eau et de l’assainissement (ANEA) compte installer des forages dans cette commune mais elle fait face à des difficultés de routes praticables pour les engins.
« A partir de Bilolo pour se rendre à Salo 2, il y a une grande colline dans cette partie de la ville qui fait peur aux entreprises de l’emprunter avec leur machine pour ne pas tomber dans le ravin. Des possibilités de construire une nouvelle route sont en études par la société forestière qui est ici. L’important aujourd’hui, c’est d’installer des forages ou des sources aménagées afin de soulager les populations », indique Théophile Tobie Koyaka, chef d’antenne préfectorale de l’ANEA de la Sangha-Mbaéré.
En attendant, les autorités locales demandent aux ONG humanitaires et à l’UNICEF de fournir de l’eau potable à la population à travers des robinets installés directement sur des bladders.
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