Une partie du village Ndangala, sur l’axe Bangui-Mbaiki, est toujours frappée par l’inondation. Près de 140 maisons se sont déjà écroulées, selon les autorités locales. La localité connaît cette catastrophe naturelle depuis la fin de l’année dernière à cause des inondations qui ont frappé plusieurs villes de la République centrafricaine. Les habitants inquiets appellent à l’aide.
Malgré cette saison sèche, plusieurs maisons restent encore dans l’eau au village Ndangala, situé à 35 km de Bangui. Si certaines sont encore debout, d’autres se sont déjà écroulées. En plus de leurs habitations détruites, les habitants craignent une crise alimentaire car leurs champs n’ont pas été aussi épargnés par les eaux.
« Il y a une rareté des légumes chez nous »
«Il y a une rareté de légumes chez nous. Grâce aux feux de brousse, on a pu trouver des feuilles de manioc pour notre consommation. Si nous ne varions pas ce que nous consommons, nous manquerons de vitamines», s’inquiète Germaine, une des sinistrés du village Ndangala.
Un peu plus loin, Patrick, mine triste, ce père de quatre (4) enfants s’est installé chez les voisins. Il est venu sur son terrain pour récupérer les briques de sa maison écroulée. Il sélectionne quelques-unes pour la reconstruction de son nouveau logement.
« Je ne veux pas perdre ces briques »
« J’ai perdu mes maisons de 4 et 2 chambres dans cette inondation. Je suis venu trier les briques et les moellons pour voir si je peux en construire encore car je les ai achetées. Je ne veux pas perdre ces briques », dit-il de façon désespérée.
Eviter le pire
Pour sa part, Innocent Agbendo, chef de Ndangala 4, craint que le pire arrive. Il appelle le gouvernement à une réponse urgente à cette crise.
«Les aides que nous avons reçues jusque-là ne suffisent pas. Il faut qu’il y ait des travaux de canalisation pour que l’eau stagnante soit évacuée. Il faut éviter le pire. Raison pour laquelle nous appelons le gouvernement à une solution d’urgence », propose le notable.
Certains sinistrés, dont leurs habitations sont détruites, sont obligés de prendre des maisons en location, d’autres qui n’ont pas assez de moyens sont accueillis chez les personnes de bonne foi.
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