Le projet de loi autorisant la ratification de deux protocoles additionnels à la convention des Nations Unies, relative aux droits de l’Enfant en RCA, a été voté à l’unanimité par les députés centrafricains, le 26 décembre 2011 à Bangui. Des débats se sont déroulés sur le projet depuis plus de deux jours.
60 députés sur 105 ont voté pour ce projet. Il vise à protéger les enfants centrafricains de tout enrôlement dans les mouvements armés et ou dans les groupes rebelles qui existent dans le pays.
Bénick Kette, député de la circonscription de Djema et rapporteur du protocole a affirmé que « le protocole a été déjà paraphé par le chef de l’Etat et il ne restait que la ratification. Il s’agit non seulement de l’enrôlement des enfants dans les mouvements armés, mais également de leur mise en scène dans les scènes de pornographie ».
Selon cet élu du peuple, plusieurs enfants sont exposés sans cette loi. Mais avec cette ratification ils verront leurs droits renforcés. « Durant les travaux en commission, nous avons auditionnés deux chefs des rebellions actives dans le pays, et ils nous ont confirmé qu’effectivement plusieurs enfants sont enrôlés dans leur mouvement respectif. Ce qui est là, ils se sont montrés déterminant à relâcher tous ces enfants dans des meilleurs délais », a-t-il ajouté.
Le 29 novembre dernier, la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies pour les enfants dans les conflits armés, Radhika Coomaraswamy, a déclaré à la presse au siège de l’ONU à New York que « les nouveaux engagements pris par la Centrafrique pour mettre fin à l’utilisation d’enfants soldats sont encourageants ».
Elle a indiqué également que « le gouvernement centrafricain s’était engagé à travailler avec l’ONU pour protéger les enfants par la ratification des protocoles facultatifs de l’ONU sur les enfants soldats d’ici la fin de l’année ».
Mme Coomaraswamy, a cependant averti que « malgré ces progrès, la situation dans le pays restait instable. Avec la ratification de ce document, la Centrafrique est désormais en conformité avec les autres pays membres de l’ONU, qui protègent les enfants pendant les conflits armés ».