La découverte d’un nouveau site d’exploitation artisanale de l’or suscite de l’espoir à Sosso Nakombo, une des sous-préfectures de la Mambéré-Kadéï. Sur le site de Kpolikpo, les jeunes renouent avec leurs activités habituelles après des mois d’inactivités.
Privés de l’exploitation de l’or dans le tunnel, désormais propriété des chinois, les habitants de Sosso Nakombo, qui ont vu leur économie chuter, retrouvent enfin de l’espoir grâce à la découverte d’un nouveau filon aurifère. Pour de nombreux jeunes de la localité, ce chantier est un ouf de soulagement.
Un élan d’espoir
« Depuis la découverte du chantier de Kpolikpo, l’espoir renaît au sein de la population. Le maire avait chassé tout le monde du tunnel, il a bloqué tous les chantiers et on ne savait quoi faire. La localité était déserte, c’est grâce à la découverte de ce chantier que la population respire », se réjouit Delpeck Angola, commissaire au compte du chantier.
Les machines qui tournent sans relâche, les jeunes au fond des trous profonds avec pioches et pelles, travaillent avec la force de leur bras. Au bord de l’eau, Aristophène Gandjio Zaoro, le chef de chantier, explique le processus.
« Ici c’est la piscine et nous travaillons avec la petite machine. Elle sert à broyer les pierres pour nous permettre d’y extraire de l’or. Après, l’or extrait est remis au patron qui y met du mercure pour dissocier le pur du noir. Une fois l’or obtenu, on le met sur une balance pour voir son poids», raconte-t-il.
Règlementer l’activité sur le site
La mairie projette de profiter du boom aurifère pour prélever les taxes communales. Le problème, les exploitants sur ce site ne se sont pas encore organisés en coopérative comme l’exige le Code minier en vigueur. Jérémie Lipicas, assistant du directeur général des mines à Berberati, met en avant la sensibilisation pour convaincre les exploitants miniers artisanaux à se conformer au Code minier.
« On a eu l’initiative d’aller sensibiliser d’abord. On leur a demandé de sortir au niveau de Berberati pour se procurer leur cahier de production. Ainsi, ceux qui travaillent comme ouvriers peuvent payer les cartes jaunes afin qu’ils aient l’opportunité de travailler librement. Mais vous savez, ce n’est pas facile avec ces gens-la », fait-il savoir.
L’exploitation de l’or à Kpolikpo reste, malgré tout, la principale source de revenus de la population qui peut désormais oublier un tant soit peu les souffrances nées de la privation du tunnel par les autorités communales.
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