Sept (7) mois après le retrait des gendarmes de la ville de Mala, dans la Kémo, à la suite d’un soulèvement d’une partie des habitants après la mort d’un détenu, la population commence à regretter l’absence de ces éléments de sécurité. Ce vide a provoqué la montée des actes de banditisme, poussant de nombreux habitants à demander la réouverture de la brigade de gendarmerie de la ville.
Pour les habitants de Mala, le retrait de la gendarmerie de la localité a favorisé la montée du banditisme et des actes de violences communautaires. Prenant conscience de l’importance de ces forces de sécurité, et pour rassurer Bangui, une partie des habitants a nettoyé, le weekend dernier, les locaux de la brigade.
« Que la gendarmerie revienne ici »
« Nous avons décidé de mettre de la propreté au sein de la brigade de la gendarmerie parce qu’il y a un vide sécuritaire total dans notre commune. Nous voulons la paix pour le développement de Mala. Que la gendarmerie revienne ici. Nous allons les aider à travailler ensemble », a déclaré Divine, une habitante de Mala.
Pour manifester leur bonne volonté et leur envie de collaborer avec la gendarmerie, le maire de la ville suggère l’exhumation du corps du détenu, à l’origine du départ de ces forces de l’ordre et qui a été inhumé devant la brigade.
« C’est un évènement malheureux »
« C’est un événement malheureux qui a occasionné le retrait de ces forces de sécurité. Leur absence a mis la ville dans l’inquiétude. Alors, je demande à la Croix rouge de venir déterrer le corps qui a été inhumé devant la brigade de la gendarmerie afin de faciliter leur retour dans notre ville », a lancé le maire, Ferdinand Ndomaguele.
« Mala est livrée à elle-même »
L’absence des forces conventionnelles à Mala plonge davantage la population et les autorités locales dans la peur et l’incertitude. Le sous-préfet, Bernard Kpodan, partage aussi la crainte de ses concitoyens.
« Depuis le départ de ces forces-là, Mala est livrée à elle-même. Nous vivons dans la peur et la psychose. Sans leur présence, notre cité ne vit pas en paix », a indiqué le sous-préfet
C’était le 28 octobre 2023 qu’un groupe de manifestants en colère avait agressé les éléments de la gendarmerie en poste à Mala après la mort d’un détenu violenté par un gendarme. Cette agression a provoqué le départ de ces forces de la ville.
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