Près d’un mois après la décision du gouvernement portant suspension des baleinières sur les voies navigables du pays, 12 d’entre elles ont été autorisées à reprendre les activités. Autorisation accordée, le 15 mai dernier, par le comité mixte d’inspection des baleinières et menues embarcations.
Ce 21 mai, au quai de la villa Kolongo, dans le 6ème arrondissement de Bangui où tout était calme il y a deux semaines, l’ambiance reprend progressivement son cours normal. Là, les porteurs s’activent pour charger la baleinière « Jésus la solution » qui a fait déjà l’objet d’inspection et d’une autorisation de navigation.
Les passagers se réjouissent de cette reprise d’activités.
« C’est un soulagement »
« Vraiment, je suis très content. C’est depuis deux semaines qu’on n’a pas voyagé. Aujourd’hui, nous allons partir à Bétou en République du Congo. On n’attendait que cette autorisation pour reprendre les activités. C’est un soulagement puisque c’est grâce à ce travail que je nourris ma famille », se réjouit Junior, un passager.
Pour les commerçants, cette reprise d’activités va favoriser la chute des prix de denrées alimentaires sur le marché.
« Nous ramènerons beaucoup de marchandises »
« Le gouvernement a entendu notre cri de cœur en donnant l’autorisation à quelques baleinières de naviguer. Tous les Centrafricains sont contents. A notre retour, nous ramènerons beaucoup de marchandises pour la vente en gros. Les détaillants viendront acheter pour revendre aux consommateurs. Les prix vont aussitôt baisser », estime Charlotte, commerçante.
A quelques kilomètres de là, au port Saö dans le 7ème arrondissement, la baleinière « Le général » procède au dernier contrôle avant son départ pour Mobaye au Sud du pays.
« On a même apprêté des bâches »
« Dans le communiqué du ministère des transports, notre baleinière est autorisée à reprendre les activités. L’équipe du contrôle était venue ici pour contrôler l’embarcation et, selon eux, tout est en règle. J’en suis content. Comme vous pouvez le constater, tout est là. On a même apprêté des bâches pour couvrir les bagages de nos clients », affirme Merlin, superviseur de baleinière.
Selon les responsables du ministère des Transports, les autres embarcations vont reprendre les activités en fonction des résultats du contrôle effectué par le comité mixte d’inspection.
-Lire aussi :Centrafrique : le contrôle technique des baleinières lancé à Bangui