Les fonctionnaires de l’Etat et les opérateurs économiques de Mbaïki, dans la Lobaye, déplorent l’absence des services bancaires dans la ville. A chaque fin du mois, les agents de l’Etat sont obligés de se rendre à Bangui pour prendre leur salaire. Une situation similaire pour les opérateurs économiques qui veulent faire des transactions financières.
Selon les témoignages recueillis auprès des habitants de Mbaïki, les fonctionnaires qui y sont affectés passent la plupart de leur temps à Bangui. Une absence justifiée en partie, selon certaines sources. De nombreux agents de l’Etat expliquent qu’ils sont obligés de se rendre à Bangui à la fin du mois pour percevoir leur salaire car aucun établissement bancaire n’existe dans la ville de Mbaïki.
Si certains fonctionnaires et agents de l’Etat estiment que leur absence à leurs postes est justifiée, d’autres, par contre, reconnaissent que cette situation impacte le bon fonctionnement des services.
Un vide dans les administrations
« Vous allez constater que ces déplacements créent un vide dans les administrations. Par exemple, dans mon service, je suis seul et quand je me rends à Bangui pour le salaire, le service est bloqué. Nous souhaiterions qu’une solution nous soit trouvée pour éviter ces déplacements incessants », affirme Olivier Ngapiako, un fonctionnaire de l’Etat.
Cette absence de banques n’est pas seulement déplorée par les fonctionnaires et agents de l’Etat mais aussi par les commerçants. Selon un opérateur économique qui est dans le commerce général au centre-ville de Mbaïki, de nombreux commerçants sont obligés de garder leur argent à la maison avec tous les risques possibles.
« Ce n’est pas une raison »
Pour Angèle Semkoumana, sous-préfète de Mbaïki, l’absence d’une banque dans la ville ne donne pas le droit aux fonctionnaires de déserter leurs postes pour rester à Bangui. Selon elle, des solutions sont en vue pour l’installation d’une banque dans la ville.
« Ce n’est pas une raison pour les fonctionnaires de rester à Bangui même s’ils s’y rendent pour percevoir leur salaire. Il y a des solutions en vue. Ces derniers temps, le directeur général de la BGFI était là pour une prospection et il cherche des locaux pour ouvrir une succursale à Mbaïki », affirme-t-elle.
Par ailleurs, la sous-préfète menace de sanctions les fonctionnaires qui profiteront du retrait de leur salaire pour rester dans la capitale.
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