À Sosso-Nakombo, dans Mambéré-Kadeï, l’exploitation de l’or impacte négativement l’environnement. Cette situation inquiète aussi bien les habitants que les autorités locales. Lesquels appellent à une solution concertée pour faire face aux conséquences dramatiques de cette activité.
La localité de Sosso Nakombo est essentiellement aurifère. Dans cette ville de l’ouest centrafricain, plusieurs ressortissants chinois exploitent de façon industrielle de l’or. Cependant, cette exploitation n’est pas sans conséquences sur l’environnement.
Dans la région, des montagnes sont réduites à néant ; des hectares de forêts sont détruits sous le balai des véhicules qui font des va-et-vient. Face à ces effets fâcheux, les autorités locales souhaitent une collaboration efficace pour sauver l’environnement.
Remblayer le sol après exploitation
« On a la forêt galerie, celle qui longe la rivière Kadeï, qu’il faut préserver. Parce que, présentement, il est difficile de la gérer. Quant aux filons aurifères qui sont partout, il suffirait de remblayer le sol avec le dispositif nécessaire après exploitation. Ceci, pour que la terre fertile se positionne afin d’établir un périmètre de reboisement », affirme Arsène Nguetoua, chef du service des Eaux et Forêts.
Même si des voix s’élèvent pour accuser les entreprises chinoises et les coopératives locales dans la dégradation de l’environnement, certaines autorités locales pensent qu’il revient à l’Etat de tout prévoir.
« C’est l’Etat qui octroie les permis »
« Quand on parle de dégradation, on ne voit que les exploitants. Mais c’est l’Etat qui octroie les permis d’exploitation. Il doit tout prévoir. Dans le code minier, il me semble que c’est prévu. Cependant, l’application fait défaut », déplore Eustache Albert Nakombo, maire de Sosso-Nakombo.
Du côté du gouvernement, l’on se dit regardant sur les cahiers des charges des entreprises.
« Faire des études environnementales »
« Lorsqu’on se rend sur le terrain, c’est pour contrôler les aspects environnementaux. Notamment, le contrôle des permis d’exploitation pour voir si le travail se passe dans la légalité. Ceci va nous permettre de poursuivre les vérifications. Ensuite, nous demandons le certificat d’étude d’impact environnemental. La loi exige à tous ceux qui mènent ce genre d’activités (minière ou forestière) de faire des études environnementales et sociales », défend Franc Yannick Kombé, chef du service de l’environnement à Berberati.
Devant cette situation, le gouvernement s’est montré moins efficace non seulement pour contraindre les entreprises étrangères et coopératives locales à réhabiliter les fosses creusées mais aussi à faire une compensation environnementale.
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