Une grande première en République Centrafricaine ! Tous les conseils d’Administration des entreprises publiques viennent d’être suspendus par un décret présidentiel le week-end dernier. Elles sont désormais placées sous la surveillance directe du Chef de l’Etat Centrafricain François Bozizé, à travers un conseil spécial de surveillance et de redressement (CSSREOP).
Cette décision fait suite à l’annonce fin décembre dernier par la présidence centrafricaine, des mesures afin de « sécuriser les recettes de l’Etat et améliorer la maîtrise des dépenses publiques », à partir du 1er janvier 2012 ».
Le président François Bozizé avait annoncé au mois de septembre devant l’Assemblée Nationale vouloir prendre « toutes les mesures pour mettre hors d’état de nuire » les auteurs de malversations financières ».
Selon l’un des décrets diffusé lundi 6 janvier 2012, à la radio nationale, « il est créé un Conseil spécial de surveillance et de redressement des entreprises et offices publics (CSSREOP) en République Centrafricaine ». Il a pour mission « d’assurer la surveillance et le redressement de ces organismes » et sera dirigé par le président centrafricain François Bozizé ».
D’après un autre décret présidentiel rendu public lundi à la radio nationale, « sont dissout tous les conseils d’administration des entreprises et offices publics (…) les pouvoirs et conseils d’administration de ceux-ci sont désormais exercés par le CSSREOP ». Sont concernées, neuf sociétés d’Etat, huit offices publics, huit agences et quatre fonds.
La Centrafrique est classée 154e, sur 182 pays, dans le dernier indice de perception de la corruption (2011) de l’organisation Transparency International.