Depuis quelques années, l’état des routes dans la Haute-Kotto ne facilite pas la libre circulation des biens et des personnes. Il est difficile de circuler aisément sur les axes qui mènent vers Ouandja-Kotto et Birao. La dégradation avancée des routes, l’absence des ponts et l’insécurité en sont les principales causes.
C’est une route totalement impraticable à cause de son état avancé de dégradation. Des trous béants, de sable et des flaques d’eau ne permettent pas aux véhicules et motos de circuler. A cela s’ajoute l’absence des ponts et à certains endroits, l’on constate la présence des arbustes sur la voie qui rétrécissent les passages. Une situation qui occasionne fréquemment, selon les usagers du tronçon, les pannes et les accidents de la circulation.
« On met plus de temps en route »
Abdoulaye, un mécanicien chauffeur, un habitué de la route reliant Ouadda à Ouandja-Kotto, tente de réparer son véhicule tombé en panne depuis une semaine.
« C’est notre disque d’embrayage qui a pris un coup. Heureusement, nous avons reçu un nouveau plateau de disque pour remplacer celui qui est gâté. C’est difficile de rouler sur cette voie parfois on met 3 à 4 heures pour pacourir 10 à 12 kilomètres », fait-il savoir.
Une route pénible pour les passagers
Ismaël Ahmat vient de Birao pour se rendre à Bria. Lui et certains passagers dégagent la route pour faire passer leur camion et un autre coincé entre des arbustes.
« On coupe les branches d’arbres qui sont tombés sur la route afin de passer. Pour l’axe Birao-Ouadda-Djallé distant de 180 Km, nous avons passé 5 jours. Souvent, on met des troncs d’arbres à des endroits marécageux pour faciliter le passage des véhicules », explique ce dernier.
Non épargnés par les braquages
En plus de ces difficultés, les transporteurs et passagers font également face à la montée des braquages. Pour empêcher cela, des éléments des Forces armées centrafricaines mènent des patrouilles pour faciliter la libre circulation. « Les axes qui relient Ouadda-Djallé à la commune de Ouandja sont occupés par des bandits armés. De Ouandja à Sam-Ouandja, il y a aussi des hommes armés. C’est pour cela que les forces de défense déployées ici organisent régulièrement des patrouilles sur les axes afin de faciliter le passage des véhicules », indique Chété Ali, maire de Ouadda Djallé.
Selon les habitants de ces régions, cette route nationale N°6 qui relie leurs différentes localités n’est pas réhabilitée depuis plusieurs décennies. Sa dégradation avancée ne favorise pas depuis quelques années des échanges commerciaux entre la République centrafricaine et le Soudan.
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