La ville de Yaloké échappe à une violence intercommunautaire

La ville de Yaloké (environ 200 kilomètres de Bangui) a failli être le théâtre des affrontements intercommunautaires dans la nuit du 10 au 11 janvier 2012. Le déguerpissement des commerçants et des conducteurs des taxis motos par un sujet musulman sur leur ancien site en a été la principale cause. Un déguerpissement pour la construction d’une mosquée.

Dans les faits, a raconté mercredi un témoin de l’évènement, Yaloké a failli sombrer dans le chaos : le musulman en question a profité nuitamment pour recruter une main d’œuvre pour le prolongement de la fondation de cette mosquée. Celle-ci a débordé sur le site habituel de ces opérateurs économiques.

Le lendemain, les occupants traditionnels de ce site qui sont les commerçants et conducteurs des taxis motos, se sont soulevés contre le chantier de leur bourreau. Ce dernier a sorti son arme et a tiré 2 coups de feu en l’air pour les disperser.

Le geste a fait déborder le vase et provoqué la colère de la population locale. Armés des machettes, bâtons, couteaux voire armes de fabrication artisanale, les habitants se sont lancés à la recherche du fauteur de trouble déjà en fuite.

Du coup, un autre camp, composé de peulhs favorables au musulman, s’est opposé à l’action des nervis. Des échanges de tirs ont été enregistrés entre les 2 parties.

Alertée, la gendarmerie de Yaloké est vainement intervenue pour calmer les parties en conflits. Il a fallu l’intervention d’un renfort venu de Bossembele (100 kilomètres de cette localité) pour que le calme revienne dans la ville. 4 personnes ont été d’ailleurs arrêtées au cours des hostilités.

Des enquêtes ont été ouvertes pour démasquer les fauteurs de trouble et les traduire en Justice.