Centrafrique : une présence militaire encourage le retour des habitants de Bambouti
Les casques bleus de la Minusca avec quelques habitants de Bambouti, 12 juin 2024. Photo: Minusca

Centrafrique : une présence militaire encourage le retour des habitants de Bambouti

Après des années de refuges au Soudan du Sud, les habitants de Bambouti dans le Haut-Mbomou qui avaient fui les exactions des hommes armés depuis 2002, reviennent peu à peu dans la ville. C’est un retour progressif après l’arrivée des casques bleus de la Minusca dans cette localité en mai dernier.

Depuis le déploiement du contingent rwandais de la Minusca à Bambouti, l’on enregistre un retour progressif des ressortissants de cette ville du sud-est de la République centrafricaine. Ils rentrent du Soudan du Sud, là où ils avaient trouvé refuge dès début 2000, fuyant l’insécurité.

Un retour progressif

« Ce retour-là se fait petit à petit parce que durant toutes ces années, les gens qui ont traversé ont pu s’installer sur leur terre d’asile. Ils ont pu développer leurs activités donc ils ne vont pas se lever comme ça pour repartir sur Bambouti. Donc cela se fait progressivement mais il y a un trafic qui se fait assez régulièrement entre Soudan du Sud et Bambouti depuis l’arrivée des casques-bleus », témoigne un centrafricain résidant au Soudan du Sud.

Une présence rassurante

Cette présence des casques-bleus rassure aussi les habitants qui étaient contraints de trouver asile dans certaines villes de la préfecture du Haut-Mbomou. Mais la dégradation de la route Obo-Bambouti constitue encore un obstacle à leur retour, selon Jean-Bernard Gbissigui, député de Bambouti : « J’étais à Bambouti il y a de cela deux semaines. Le retour massif des déplacés dans cette ville est encouragé par la présence des casques bleus rwandais qui s’y sont installés. Notre souhait est que cela soit accompagné par le déploiement de nos forces de défense, notamment la gendarmerie, la police centrafricaine et les Forces armées centrafricaines », souhaite l’élu de la nation.

Selon le député, le nombre de la population de Bambouti qui était estimée en 2002 à près de 30 mille, est réduit maintenant à plus 2 mille habitants. Bambouti est l’une des villes du Haut-Mbomou fortement touchée par la rébellion de la LRA de Joseph Koni, une rébellion ougandaise qui a sévi pendant des années en Centrafrique à travers des violences et enlèvements des habitants de ces régions-là.

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