Presqu’un mois après son arrestation à Zémio dans le Haut-Mbomou, le parquet de Bangui donne un résultat partiel de l’enquête ouverte contre Martin Joseph Figueira, de nationalité belge et portugaise. La justice centrafricaine lui reproche, entre autres, de crimes de complicité de rébellion, de terrorisme et d’atteinte à la sureté intérieure et extérieure de l’Etat.
Dans un communiqué de presse publié, vendredi 21 juin, le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Bangui donne un résultat partiel de l’enquête qu’il a ouverte, le 30 mai dernier contre Martin Joseph Figueira, ressortissant belgo-portugais. Six chefs d’accusation sont susceptibles d’être retenus contre lui. Il s’agit de crimes de complicité de rébellion, d’atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat, d’association de malfaiteurs, de terrorisme, d’espionnage, d’incitation à la haine et à la révolte contre le gouvernement et les institutions de la République.
Création d’une branche internationale terroriste
Par ailleurs, le communiqué précise que le prévenu a entretenu plusieurs contacts avec les leaders de groupes armés ; qu’il a fourni des informations stratégiques sur les différentes positions des Forces armées centrafricaines (FACA), de l’argent et des armes aux groupes armés. Le parquet de Bangui avance aussi que Martin Joseph Figueira aurait fait la propagande des groupes armés tout en les incitant à la création d’une branche internationale terroriste à l’instar de « l’Etat islamique » avec des ramifications en République démocratique du Congo, au Tchad, au Soudan, en Mauritanie, au Mali et au Burkina Faso.
Martin Joseph Figueira a été arrêté, le 25 mai dernier à Zémio dans le Haut- Mbomou, avec deux passeports de nationalités et noms différents, selon le parquet. Il y a deux semaines, la justice a aussi mis la main sur deux étrangers dans le 7ème arrondissement de Bangui avec des armes et minutions de guerre. Ces derniers détenaient aussi deux passeports chacun de nationalité franco-algérienne.
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