Ces derniers temps, les habitants des villages Miamani et Diki dans le Bamingui-Bangoran vivent avec la peur au ventre. Ils sont terrorisés par la présence des hommes armés non-identifiés, faisant régulièrement usage de violences. La population demande le renforcement du dispositif sécuritaire.
En février dernier, les Forces armées centrafricaines et leurs alliés russes avaient mené des opérations militaires contre des groupes armés à Miamani, Chari et Diki. Cependant après le retrait de ces forces, ces hommes armés sont revenus dans ces localités où ils volent des biens et commettent des exactions sur des civils.
« Nous sommes sur nos gardes »
« Lorsqu’on sort pour chercher à manger, on retrouve des hommes armés sur les axes. Ils nous agressent et nous dépouillent de nos biens. Sur la barrière du Pk 10, ils nous exigent de payer des frais de formalité dont les montants varient de 2.000 à 10.000 francs. Certaines vendeuses de poissons ont été tuées. Ce qui fait que les autres ont peur de continuer ces activités. Ces derniers temps, on ne dort pas bien. Nous sommes sur nos gardes à cause des rumeurs d’attaque », a témoigné Djouma, un habitant de Miamani.
Au village Diki, non-loin de la frontière centrafricano-tchadienne, les habitants déplorent aussi les exactions des groupes armés.Ils demandent le déploiement de l’armée nationale dans le leur localité.
« Qu’il nous déploie des militaires »
« Nous sommes inquiets parce qu’on n’est pas en sécurité. Certains habitants ont même traversé au Tchad. C’est pourquoi, nous demandons au président de la République de penser à nous. Qu’il nous déploie des militaires à Ngolokosso et à Chari pour nous permettre d’être dans la quiétude », a imploré Thérèse, une habitante.
Ce vœu a aussi été formulé par le préfet du Bamingui-Bangoran lors d’une visite dans ces localités, les 22 et 23 juin dernier. « Que le gouvernement, à travers le ministère de la Défense nationale, augmente l’effectif des éléments des Forces armées centrafricaines dans ces localités afin de protéger les populations civiles », a fait savoir Jean Gilbert Gbangoudou, préfet du Bamingui-Bangoran.
Le 31 juillet dernier, des hommes armés non-identifiés avaient assassiné 13 civils à Diki. Jusqu’à présent, cet événement tragique reste gravé dans la mémoire des habitants. Ils ne souhaitent que la sécurité, surtout après la réouverture de la frontière centrafricano-tchadienne.
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