12 femmes ont été prises en otage le 21 janvier 2012 à Batangafo (nord), par les éléments du Front Populaire pour le Redressement (FPR) du rebelle tchadien Baba Ladé. Cette prise d’otage a été menée en représailles à la capture la veille, de l’épouse du chef rebelle par les Forces Armées Centrafricaines (FACA). Cette dernière en provenance du Nigéria regagnait son conjoint.
La capture a été faite au cours des affrontements entre ces 2 forces. Des affrontements pour la libération de la femme capturée. Les FACA ont finalement réussi à refouler leurs ennemis loin de la ville.
Toutefois, 4 personnes suspectées d’être de mèche avec les rebelles tchadiens ont été arrêtées et gardées à vue à la Gendarmerie de Batangafo. Leurs compagnons d’armes ont promis revenir avec un renfort conséquent.
Les forces régulières ont de leur côté annoncé que toutes les dispositifs sécuritaires sont déjà prises pour parer à toutes éventualités.
Selon les témoignages recueillis dans la ville, « la peur gagne les populations : Les familles des victimes s’inquiètent du sort réservés à leurs parents. Et, tout le monde a les yeux tournés vers les forces de défense et de sécurité de la ville ».
D’autres sources indiquent que « la libération de ces otages est conditionnée à celle de l’épouse de Baba Ladé encore en détention par des FACA ».
La population qui était en débandade pendant les affrontements regagne la ville de Batangafo. Une localité désormais sous le contrôle des Forces Armées Centrafricaines.
Quant aux hommes de Baba Ladé, c’était une bataille en retraite. Ils se sont vus obligés de regagner leurs bases arrière vers Kaga Bandoro (nord) et la région de Kabo (nord).
Justement à propos de la ville de Kaga Bandoro, celle-ci a été quadrillée le 20 janvier par le détachement des FACA appuyé par les éléments de la Mission de Conseil de Paix et de Sécurité d’Afrique Centrale (MICOPAX).
Le but de cette opération militaire est de sécuriser la ville, afin de barrer la route aux exactions de Baba Ladé et ses éléments sur la population civile en proie à l’insécurité.
Selon des sources digne de foi, « les forces régulières ont bloqué les 5 principaux axes de la localité, imposant ainsi une ceinture de sécurité de 5 kilomètres ».