Centrafrique : le gouvernement appelé à plus d’actions contre l’impunité
Des juges de la Cour d'Appel de Bangui lors d'une session criminelle. Photo: RNL/Vianney Ingasso

Centrafrique : le gouvernement appelé à plus d’actions contre l’impunité

A l’occasion de la Journée mondiale de la justice internationale célébrée, ce 17 juillet, des organisations de défense des droits de l’Homme incitent le gouvernement à plus d’actions. Ceci, selon elles, vise à lutter contre l’impunité. Ces organisations demandent aussi au gouvernement d’accorder plus d’importance aux intérêts des victimes.

Tout d’abord, la coordonnatrice de la Coalition centrafricaine pour la justice pénale internationale appelle au respect des termes de coopération entre l’Etat centrafricain et la Cour pénale internationale. Pour elle, la lutte contre l’impunité et les intérêts des victimes doivent être inscrits dans les priorités des juridictions.

Coopération des Etats-membres

« Nous devons tous barrer la route à la culture de l’impunité. La RCA a ratifié depuis 2003, le Statut de Rome. Donc, elle a cette obligation de coopérer avec la Cour pénale internationale. La CPI a également besoin de la coopération des Etats-membres. S’il n’y a pas de victimes, il n’y a pas de cour. Il faut mettre en avant, dans la mise en œuvre de ce mémorandum, l’intérêt des victimes », insiste Me Marie Edith Douzima, coordonnatrice de la Coalition centrafricaine pour la justice pénale internationale.

Pour l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture et de la peine de mort (ACAT-RCA), plusieurs cas de violations et abus des droits de l’Homme ont été enregistrés en 2023.

« Difficile de parler de ce sujet »

« Dans les procédures de la mise en place de la nouvelle constitution, il y a eu beaucoup de violations. Notamment, la restriction des libertés d’aller et de venir ; à travers l’espace civique rétréci. Pendant cette période, il était un peu difficile à la société civile et à l’opposition démocratique de parler de ce sujet. C’est pourquoi nous disons qu’il y a eu violations massives des droits de l’Homme », déplore Hyacinthe Longba Yaondo, secrétaire général de l’ACAT-RCA.

La Journée mondiale de la justice internationale marque l’anniversaire de la signature du Statut de Rome, en 1998, créant la Cour pénale internationale.

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