Centrafrique : de l’évolution de la procédure judiciaire contre Martin Joseph Figueira
Un juge de la Cour d'appel de Bangui lors d'une audience. Photo : RNL/Tous droits réservés.

Centrafrique : de l’évolution de la procédure judiciaire contre Martin Joseph Figueira

Près de 2 mois après l’arrestation du sujet belgo-portugais, Martin Joseph Figueira, le parquet de Bangui communique sur les charges qui pèsent sur lui. Dans un second communiqué publié le 16 juillet, identique presque à un premier paru le 21 juin, le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Bangui, donne le résultat d’une enquête l’ayant poussé à saisir un cabinet d’instruction.

Martin Joseph Figueira, un sujet belgo-portugais, arrêté, le 25 mai dernier à Zémio dans le Haut-Mbomou alors qu’il travaillait pour le compte de l’ONG américaine FHI 360, est accusé de plusieurs faits, notamment de complot, d’espionnage et d’incitation à la révolte.

Selon le communiqué du procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Bangui, les investigations ont révélé que Martin Joseph Figueira a financé et coordonné les activités des groupes armés. Notamment, celles de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) d’Ali Darassa. A en croire le parquet, les enquêtes ont révélé des opérations de transfert d’argent, des enregistrements téléphoniques et l’apologie des crimes de guerre. Le communiqué indique, par ailleurs, que M. Figuera est conscient d’être à l’origine de la commission des crimes contre la Nation centrafricaine.

De ce fait, des charges ont été retenues contre lui. Notamment, complot, espionnage, incitation à la haine, à la révolte et au soulèvement contre le gouvernement et les institutions de la République. A cela s’ajoute, la complicité d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat et association de malfaiteurs. Le procureur a mentionné dans le communiqué, 9 articles des dispositions du Code pénal qui pourront trancher les charges retenues contre le présumé. Selon le parquet, lorsque la responsabilité pénale sera établie, M. Figueira pourrait être condamné à des peines de travaux forcés à perpétuité par les assises criminelles.

De son côté, l’ONG Family Health International 360 (FHI 360), l’organisation pour laquelle travaillait Martin Joseph Figueira, se dit extrêmement préoccupée par sa détention. FHI 360 qui indique que les allégations ne correspondent pas aux faits, assure qu’elle fera de son possible pour obtenir la libération de Martin Joseph Figueira. Pour l’instant, le présumé est détenu à la maison carcérale du camp De Roux à Bangui. Son avocat, lui, compte obtenir le changement du lieu de sa détention car, craignant pour la sécurité de son client. Depuis, le 14 juillet dernier, Martin Joseph Figueira a entamé une grève de la faim.

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