Inauguré en 2020, le Centre nationale d’imagerie médicale qui devrait soulager la population centrafricaine peine aujourd’hui à fonctionner du fait de la vétusté des bâtiments et de la défaillance de certains équipements. Des faiblesses reconnues par les responsables sanitaires.
Il y a une semaine, Radio Ndeke Luka enregistrait des plaintes des patients qui avaient besoin de l’expertise de l’imagerie médicale pour diagnostiquer leurs maladies. Ces patients déploraient un dysfonctionnement dû à la défaillance du scanner qui ne pouvait plus examiner une dizaine de malades par jour. « Je suis mécontent. La 1ère fois que je suis passé, on me faisait savoir qu’il n’y avait pas assez de carburant dans le groupe électrogène. Par après, on me disait qu’il n’y avait pas d’électricité, il fallait attendre pour redémarrer l’appareil. C’est à la 3ème reprise que j’ai pu être reçu », déplore Armel, un patient.
Un fonctionnement discontinu
Seulement plus de 3 ans après leur mise en marche, les machines de radiographie et de mammographie fonctionnent avec beaucoup de difficultés.
« Il y a un problème de maintenance et de protection de ces équipements. Aujourd’hui, ce système est défaillant et l’appareil s’éteint lorsque nous sommes en train de réaliser un examen. Le 2ème aspect, lorsque l’appareil chauffe, nous sommes obligés de l’arrêter pour attendre le lendemain. La non-maintenance risquerait de nous conduire à l’arrêt définitif de ces équipements », s’inquiétait le Pr Timothée Mobima, responsable du Centre d’Imagerie médicale.
Le pire est arrivé
Mais finalement, le pire est arrivé le vendredi dernier 19 juillet. Le scanner est bloqué, au grand désarroi des patients qui appellent le gouvernement à une action rapide. « Nous sommes là pour le scanner, malheureusement on nous informe que la machine est en panne. J’ai un problème respiratoire. Je ne sais quoi faire, puisqu’ils m’ont dit de patienter durant 2 semaines. Mais, pourrais-je résister au bout de 2 semaines ? Nous lançons un cri aux autorités. Qu’elles jettent un œil sur ce problème », implore une patiente.
Les responsables ne savent pas quand la machine sera dépannée, pendant qu’une cinquantaine de dossiers attend de passer au scanner.
Cette situation pourrait couter la vie à beaucoup de personnes si le dépannage ne se fait pas à temps. Malgré un arrêté interministériel réduisant le prix du scanner à 40.000 au lieu de 80.000 francs précédemment, les patients continuent de payer l’ancien tarif. Selon des sources internes, la gestion financière du centre échappe même au contrôle des responsables. Le bâtiment de cd centre d’imagerie médicale lui, entame un délabrement. L’on peut aisément observer des murs fissurés ainsi qu’une partie du plafond détériorée.
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